Après un début de saison ébouriffant, Louis Bielle-Biarrey va enfin souffler. L’ailier international, meilleur marqueur du Top 14 avec déjà six essais, ne participera pas au déplacement de l’Union Bordeaux-Bègles à Toulouse, ce dimanche soir (21 h 05). Une pause bienvenue après cinq rencontres disputées dans leur intégralité.
400 minutes déjà au compteur
Depuis la reprise, l’infatigable ailier bordelais cumule 400 minutes sur le terrain, sans jamais être remplacé. Une charge conséquente, qui a fait réagir le staff de l’équipe de France, en visite cette semaine à Moga pour préparer la tournée d’automne.
Fabien Galthié, toujours attentif à la gestion des temps de jeu de ses internationaux, a échangé avec Yannick Bru sur le sujet. L’heure est venue d’alléger le programme d’un joueur clé mais sollicité à l’excès.
« La gestion du temps de jeu de nos internationaux est un sujet de préoccupation chez nous. On a bien appris depuis une quinzaine de mois », reconnaît le manager bordelais via Sud-Ouest.
L’an dernier déjà, la fin de saison avait laissé des traces : Matthieu Jalibert, également ménagé ce week-end, avait terminé la finale du Top 14 diminué, tandis que Bielle-Biarrey semblait à bout de souffle lors de la deuxième finale disputée au Stade de France.
Depoortere, contraint de continuer
Mais tous n’auront pas ce luxe. Nicolas Depoortere, autre international français de l’UBB, a lui aussi joué 400 minutes depuis le début du championnat. Le centre, revenu de la tournée estivale en Nouvelle-Zélande, est logiquement usé — mais il sera bien présent à Ernest-Wallon, sur le banc.
« L’intérêt de l’équipe passe avant tout, souligne Yannick Bru. En ce moment, il n’y a pas de sujet, on a un nombre incalculable de blessés qui nous interdit des rotations. En termes de leadership et de vécu, c’est compliqué de n’aligner que des jeunes. »
L’hécatombe qui chamboule tout
Depuis la reprise, les absences s’accumulent au sein des lignes arrière bordelaises : Maxime Lucu (pouce), Yoram Moefana (épaule), Romain Buros (mollet), Rohan Van Rensburg (adducteurs), Pablo Uberti (épaule) ou encore Arthur Retière (mollet) sont tous à l’infirmerie.
« Cette hécatombe de blessures a bien évidemment modifié les plans », admet le manager.
Résultat : entre la fatigue des cadres et les urgences de composition, l’UBB avance sur un fil. Mais à Toulouse, le défi reste immense.
Et si les Bordelais veulent tenir la cadence, ils devront espérer que cette première rotation marque le début d’une gestion plus fine — avant que la machine ne s’essouffle totalement.
