Le feuilleton de la prolongation de Grégory Patat à la tête de l’Aviron Bayonnais touche enfin à sa fin.
Selon Sud Ouest, le manager basque paraphera son nouveau contrat jusqu’en 2028 ce mercredi 15 octobre à 15h00, après plus d’un mois et demi d’attente et de discussions parfois tendues.
L’accord entre le technicien gersois et la direction avait pourtant été trouvé dès le 1er septembre, après des mois de négociations compliquées. Mais la signature a été repoussée à plusieurs reprises, en raison de désaccords contractuels et de lenteurs administratives.
Chaque virgule du document a été discutée, traduisant une confiance fragilisée entre les deux camps.
Sud-Ouest explique ce dimanche que les avocats de Patat ont notamment exigé la garantie d’indemnités nettes en cas de licenciement, calculées selon le nombre de saisons passées au club.
Autre point de friction : les prérogatives sportives du manager. L’arrivée de Laurent Travers comme directeur du rugby cet été a semé le trouble au sein du staff. Patat, soucieux de conserver la main sur le groupe professionnel, a obtenu gain de cause après plusieurs ajustements.
Une présentation en interne a permis de clarifier les rôles, bien que certains détails, comme la durée d’application ou les avantages matériels, aient encore retardé la finalisation.
Derrière la prolongation se cache une cohabitation complexe entre Patat et Travers. Les deux hommes, censés travailler main dans la main, entretiennent une relation courtoise mais distante. Après un désaccord sur une séance d’entraînement, Travers a déplacé son bureau dans un autre bâtiment et ne suit plus les déplacements de l’équipe première.
Les échanges se limitent désormais aux réunions de recrutement. « Entre Grégory et Laurent, cela ne se passe pas comme on l’avait envisagé », reconnaissait récemment le président Philippe Tayeb, sans vouloir en dire plus.
Sur le terrain, les bons résultats de l’Aviron ont permis de calmer les tensions, mais en interne, le climat reste fragile. La direction doit maintenant s’attaquer à un autre dossier : la prolongation du reste du staff, dont les contrats arrivent à échéance en juin 2025. « À voir s’ils veulent tous rester, mais ce sera dans un second temps », confiait Tayeb avant le début de la saison.
La signature de Patat, attendue depuis un an, mettra fin à une longue période d’incertitudes. Mais elle ne suffira pas à effacer les fissures apparues au sein de la direction sportive, ni les interrogations sur l’équilibre des pouvoirs entre le manager et son nouveau supérieur.
