Ce dimanche soir, le Stade Toulousain et l’Union Bordeaux-Bègles se retrouvent sur la pelouse d’Ernest-Wallon pour la première fois depuis leur finale de Top 14 épique remportée par les Haut-Garonnais en juin dernier (39-33, après prolongation).
Mais si l’affiche promet toujours autant sur le papier, les protagonistes ont changé.
Une UBB largement remaniée
Privée de plusieurs de ses cadres, l’UBB se présentera à Toulouse avec un effectif profondément modifié. Louis Bielle-Biarrey et Matthieu Jalibert resteront à Bordeaux pour souffler, tandis que Nicolas Depoortère débutera sur le banc. Maxime Lucu et Yoram Moefana, blessés, manqueront également à l’appel.
Face à eux, les Toulousains aligneront une équipe rajeunie mais solide, portée par une envie de rebond après un début de saison en dents de scie. L’affiche, entre le champion d’Europe et le champion de France, garde donc tout son prestige, même si les deux formations ne présenteront pas leurs forces complètes.
La gestion des effectifs au cœur du débat
Ancien international passé par les deux clubs, Louis Picamoles a livré son analyse dans les colonnes d’Actu Rugby.
« Le Top 14 nous a habitués à voir les staffs gérer leurs effectifs, même sur de grosses affiches. Le premier bloc de treize matchs est très exigeant, et il faut savoir ménager les joueurs », rappelle-t-il.
Pour autant, il reconnaît que ces rencontres peuvent parfois décevoir les observateurs :
« C’est vrai que ces affiches paraissent parfois galvaudées, même si je n’aime pas ce mot. Pour le téléspectateur ou le diffuseur, c’est frustrant de ne pas voir les deux équipes au complet. »
Mais pour l’ancien troisième-ligne, le fond du jeu et l’enjeu restent les mêmes :
« Chaque point compte. Même avec des rotations, Bordeaux ne se privera pas de venir chercher un, deux ou quatre points à Toulouse. »
Un duel toujours indécis
La saison dernière, l’UBB avait réussi l’exploit de faire tomber Toulouse à domicile en septembre (12-16). Cette fois encore, les deux équipes abordent le rendez-vous avec le même total de points (14), trois victoires et deux défaites chacune.
« Sur une saison, on ne peut pas aligner les 23 meilleurs joueurs à chaque fois : un effectif, c’est 35 à 40 joueurs, et tout le monde doit contribuer », insiste Picamoles, avant de conclure en donnant « un léger avantage à Toulouse » pour cette affiche de prestige, toujours aussi attendue malgré les absences.
