Le week-end a été particulièrement dur pour Maxime Machenaud et l’Aviron Bayonnais. Sorti en larmes lors de la défaite à Pau (47-24), le demi de mêlée basque souffrirait d’une grave blessure au genou, probablement une rupture des ligaments croisés, selon les premiers éléments.
Des images qui ont profondément marqué Laurent Labit, son ancien entraîneur au Racing 92.
Invité de l’émission La Troisième mi-temps, l’actuel chroniqueur a tenu à rendre hommage à son ancien joueur, visiblement touché autant moralement que physiquement.
À 36 ans, Machenaud, ancien international (38 sélections), vivait une seconde jeunesse sous le maillot ciel et blanc, s’imposant comme un leader d’expérience et un relais essentiel de Grégory Patat sur le terrain. Mais cette blessure, survenue à la suite d’un contact avec Emerick Setiano, pourrait bien compromettre la fin de sa carrière.
Ce coup dur intervient dans un contexte déjà dramatique pour Bayonne, confronté à une véritable hécatombe. Sept joueurs ont quitté la pelouse blessés à Pau, plongeant le club dans une situation critique à l’approche de la réception de Clermont.
Pour Machenaud, la tristesse domine, lui qui avait encore affiché sa passion intacte pour le rugby : continuer à jouer, encore un peu, avant de peut-être rejoindre un jour le staff. Cette fois, c’est le sort qui pourrait en décider autrement.
Laurent Labit s’est confié. Extrait:
« Les images étaient très dures surtout quand on connait la personne, qui plus est Maxime Machenaud. C’est un grand professionnel, un joueur exceptionnel. On a pris le café ensemble il n’y a pas longtemps, il était en grande forme, il se voyait encore poursuivre l’aventure, il avait encore envie de jouer, on a échangé sur cela.
Les examens en début de semaine donneront la décision. Mais c’est très dur pour un joueur de ce niveau de finir comme ça s’il doit finir comme ça. Il faudra l’accompagner et il est très bien accompagné par sa femme et ses trois garçons. Si jamais c’est très grave, il se fera opérer, il fera une rééducation et peut-être tenter le combat malgré tout car il est très fort mentalement et physiquement, mais c’est très dur. »
