Le Castres Olympique a frôlé la mésaventure à Montauban, samedi soir, avant de s’imposer 32-28, décrochant ainsi sa première victoire à l’extérieur de la saison.
Ce succès, arraché dans la douleur après une fin de match irrespirable, doit beaucoup à un homme : Mathieu Babillot. Le capitaine tarnais, élu meilleur troisième ligne du match, a été une nouvelle fois le symbole du courage et de la lucidité castraise.
Alors que les Montalbanais avaient la balle de match sur une pénaltouche dans les ultimes secondes, Babillot a signé le geste salvateur, venant perturber le maul adverse et empêcher l’essai fatal.
Un geste d’expérience, salué par son entraîneur des avants Julien Tastet, via Midi Olympique :
« Il y avait un scénario où l’on pouvait vraiment perdre ce match. Je ne sais pas comment Mathieu a fait pour perturber ce dernier maul… Il traverse, il passe dans l’axe, il défend bien. Il vient au ballon et ça nous sourit. »
Grâce à cette action décisive, Castres sauve quatre points précieux et se replace au classement avant la réception du Stade Français. Mais la prestation de Babillot va bien au-delà de ce dernier geste.
Fidèle à sa réputation de leader infatigable, le troisième ligne a livré une copie complète, omniprésent dans tous les secteurs du jeu.
Sa feuille de match en dit long : 33 mètres parcourus ballon en main, 100 % de passes réussies, dix rucks disputés, dix-huit soutiens offensifs, dix contacts et quatre plaquages réussis. Surtout, il a joué l’intégralité du match, un exploit rare pour un avant dans le rugby moderne.
Avec cette deuxième victoire consécutive, Castres semble enfin lancé. Et dans le sillage d’un Babillot exemplaire, les Tarnais espèrent bien confirmer leur renouveau samedi à Pierre-Fabre face aux Parisiens.
