Rien ne va plus à l’extérieur pour l’Union Bordeaux-Bègles. Trois déplacements, trois lourdes défaites, et la dernière – un 56-13 infligé par Toulouse – sonne comme un signal d’alarme. Jamais sous l’ère Yannick Bru, le champion d’Europe n’avait autant subi en phase régulière.
« Ça allait trop vite pour nous sur ce match. On a été battus sur la vitesse, la réactivité, le talent… À la mi-octobre, contre cette équipe du Stade Toulousain, dans ces circonstances-là, on n’est pas invités », a reconnu le manager, conscient que le temps presse avant le déplacement à Perpignan samedi.
Une page difficile à tourner
Malgré les succès historiques de la saison passée, l’UBB semble encore prisonnière de son passé glorieux. Le capitaine Bastien Vergnes-Taillefer l’a admis sans détour :
« Il faut oublier ce qu’on a fait l’année dernière, parce que je pense qu’on se cache un petit peu là-dessus inconsciemment. Il faut revenir aux bases, travailler un peu plus dur, un peu plus fort. »
Le troisième ligne espère que cette défaite servira enfin de déclic : « Il faut se réveiller, on est quand même au premier tiers du championnat. »
Un pack en perte d’impact
Face aux Stadistes, le pack girondin a souffert. Privé de plusieurs cadres – Tameifuna, Coleman et Du Preez –, il peine à exister physiquement. Les départs de Petti, Samu et Tatafu ont laissé un vide que la jeune garde (Gazzotti, Matiu, Bochaton) tente encore de combler.
« On avait des joueurs expérimentés qu’il faut remplacer. Il faut que les jeunes prennent le relais et s’engagent davantage », insiste Vergnes via Sud-Ouest.
Une équipe trop dépendante de ses internationaux
L’absence des cadres comme Lucu, Moefana, Buros, Jalibert ou Bielle-Biarrey se fait cruellement sentir. Sans eux, l’UBB perd en leadership et en cohérence offensive.
« Il faut que les jeunes voient ce que c’est de jouer contre une équipe internationale pour comprendre le niveau d’exigence du haut niveau », explique Bru, qui assume sa rotation.
Mais les chiffres sont là : 132 points encaissés en trois déplacements, et aucune victoire loin de Chaban. Si Bordeaux-Bègles veut rester dans la course au Top 6, une réaction est impérative, dès samedi à Aimé-Giral.
