
Sous le soleil du Hameau, la Section Paloise a offert samedi à son public un après-midi radieux.
En dominant Bayonne (47-24), les Béarnais ont non seulement pris la tête du Top 14, mais aussi confirmé leur montée en puissance.
Si les jeunes trois-quarts ont encore régalé, c’est surtout devant que les hommes de Sébastien Piqueronies ont bâti leur succès, et c’est ce qui fait toute la force de cette équipe.
Un mélange de vitesse et de talent derrière avec une domination et une puissance devant.
Face à l’Aviron, trois essais sont venus récompenser le travail des gros : Lucas Rey (36e), Youri Delhommel (57e) et Facundo Isa (78e) ont tous conclu des mauls conquérants.
Cette maîtrise en conquête illustre une évolution majeure pour une équipe à l’identité historiquement joueuse, mais souvent pénalisée par un manque de consistance dans le combat.
Via L’Equipe, le pilier droit international Thomas Laclayat le reconnaît sans détour. Extrait :
« On sait qu’on a du travail dans ce secteur par rapport à l’année dernière. C’est un domaine qui était un peu plus en dedans. On essaye de progresser collectivement. »
Recrutement ciblé, travail spécifique et exigence quotidienne : Pau a recentré ses efforts sur la conquête. Le club n’a enregistré que trois arrivées à l’intersaison, toutes devant : Julian Montoya, Facundo Isa et Thomas Laclayat.
Un choix stratégique qui porte déjà ses fruits.
Face à Bayonne, Laclayat a dominé son vis-à-vis Andy Bordelai (qui réalise pourtant un très bon début de saison), contraint à quatre fautes et sanctionné d’un carton jaune. Une illustration concrète des progrès réalisés.
Les avants palois ne se contentent plus de tenir : ils imposent. La touche aussi s’affirme comme un atout majeur, avec des sauteurs sûrs comme Hugo Auradou (22 ballons captés), Reece Hewat (12), Loïc Credoz (12) ou Luke Whitelock (11).
Ces bases solides offrent une rampe de lancement idéale pour les offensives flamboyantes de ses jeunes trois quarts talentueux : Aaron Grandidier, Théo Attisogbe, Grégoire Arfeuil, Emilien Gailleton ou encore Fabien Brau-Boirie.
Si la Section Paloise s’est souvent distinguée par sa fougue offensive, elle semble désormais trouver le bon équilibre entre jeu et puissance.
Dans la quête de la régularité, cette conquête retrouvée pourrait bien être la clé pour tenir le rythme du Top 14 sur la durée et s’installer comme un candidat sérieux au Top 6… voire plus.





