Un séisme se prépare dans le monde du rugby. Portée par l’ancien international anglais Mike Tindall, la ligue R360 ambitionne de réunir dès 2026 les plus grandes stars du rugby à XV et à XIII dans un format inédit de type « Grand Prix » mondial.
Le projet, à la fois spectaculaire et ambitieux, prévoit la création de huit équipes masculines et quatre féminines, qui s’affronteraient sur une saison courte, organisée en plusieurs étapes internationales.
R360 se veut compatible avec le calendrier mondial existant, tout en promettant de réduire la charge de jeu des joueurs.
Selon plusieurs médias britanniques, des internationaux auraient déjà été approchés avec des propositions financières importantes. Une démarche qui n’a pas manqué d’inquiéter les instances historiques du rugby.
La Ligue nationale de rugby australienne (NRL) a réagi avec une fermeté inédite. Elle a annoncé ce mercredi que tout joueur rejoignant la ligue R360 s’exposerait à une suspension de dix ans.
La sanction s’appliquerait également aux agents impliqués dans des discussions avec la nouvelle structure. Un message clair, appuyé par la Commission du rugby à XIII australien (ARLC).
« La commission a le devoir d’agir dans le meilleur intérêt du rugby à XIII et de ses fans. Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour protéger l’avenir du jeu », a déclaré Peter V’landys, président de l’ARLC.
« Il y aura toujours des organisations cherchant à piller notre sport pour un gain financier. Elles ne participent ni à la formation, ni au développement des jeunes, mais profitent du travail des autres. »
Un projet qui inquiète les grandes nations du XV
Les fédérations de France, de Nouvelle-Zélande, d’Angleterre et d’Afrique du Sud ont elles aussi rappelé que tout joueur rejoignant R360 deviendrait inéligible en sélection nationale.
Alors que R360 promet un rugby plus moderne et mondial, la fracture entre les institutions officielles et les promoteurs privés semble déjà profonde.
Le duel entre innovation et tradition est lancé — et il pourrait bien redessiner l’avenir du rugby professionnel.
