Après une saison mitigée au Racing 92, Owen Farrell a retrouvé ses repères et sa superbe à Londres.
Son aventure en France n’aura été qu’une courte escale. À 34 ans, Owen Farrell n’aura jamais vraiment trouvé sa place au Racing 92, plombé par les blessures et une dynamique collective en panne.
En 17 matchs disputés, il n’a inscrit que 41 points et quitté la capitale sur une impression d’inachevé.
De retour dans son fief londonien, le « Shoulder Boy » semble libéré. Avec 27 points inscrits face à Newcastle et Bristol, il a prouvé qu’il restait un joueur d’impact.
Surtout, son repositionnement au centre a changé la donne. Là où il n’avait porté le numéro 12 qu’une seule fois à Paris, il a retrouvé à Londres ce rôle hybride qui fait sa force : celui d’un stratège capable d’organiser, défendre et orienter.
Parmi ceux qui se réjouissent du retour en forme du capitaine anglais, Maro Itoje n’a pas tari d’éloges via Midi Olympique. Extrait :
« Owen apporte cette combativité et cette motivation qui caractérisent les Saracens depuis que je suis ici. Il donne le ton à l’entraînement et pendant les matchs : sa compétitivité, sa préparation, son souci du détail… Tout cela déteint sur tout le monde. »
Maro Itoje résume la sensation générale. Extrait :
« C’est comme s’il n’était jamais parti. Il connaît le système, il connaît les joueurs, et les joueurs le connaissent. Son retour semble tout à fait naturel, et puis avoir quelqu’un avec l’expérience et la mentalité d’Owen est inestimable. Il élève les standards et pousse tout le monde à se dépasser. C’est la philosophie des Saracens. »
Devenu à nouveau un pilier de son club formateur, Owen Farrell vise désormais la reconquête du titre de Premiership, échappé aux Saracens depuis deux saisons.
L’international anglais (plus de 100 sélections) s’est aussi distingué avec les Lions britanniques cet été, disputant deux tests face à l’Australie lors d’une tournée victorieuse.
Et le hasard fera bien les choses : avant Noël, Farrell retrouvera le Top 14 le temps de deux confrontations européennes explosives.
Les 6 décembre (contre Clermont) et 11 janvier (contre Toulouse), il aura l’occasion de rappeler aux supporters français qu’il reste l’un des ouvreurs les plus complets et exigeants de sa génération.
