
Derrière ce duo en forme, Toulouse peut compter sur un collectif dense : Emmanuel Meafou, Clément Vergé, Joshua Brennan et même Anthony Jelonch, repositionné en deuxième ligne à l’occasion, composent une meute soudée.
« Nous, les deuxièmes lignes… » lance Flament avec un ton faussement solennel avant de rire.
Puis, plus sérieusement :
« On a toujours eu des bonnes relations. Que ce soit aussi avec les frères Arnold, avec Jo (Tekori), avec (Clément) Vergé. Avec Josh (Brennan) aussi, ça se passe très bien, avec « Manny » (Meafou). On a un bon petit groupe, on essaie tous de se pousser, d’apporter le plus possible et de se faire bosser. C’est hyper cool d’évoluer dans ce cadre-là. »
Une alchimie forgée dans la répétition des efforts, où la concurrence se transforme en moteur collectif.
Des trajectoires faites de travail
Deux jours plus tard, Emmanuel Meafou confirmait que la réussite actuelle du groupe n’a rien d’un hasard.
« On y met toute notre énergie et ça porte ses fruits. Par exemple, moi je n’ai pas été conservé en Australie, Thibaud n’a pas été pris en Argentine ou en Belgique, la Verge (Clément Vergé) qui n’était pas avec les – 20 avec la France, etc. Bref, au départ on était loin d’être la meilleure deuxième ligne du monde. Mais notre attitude et notre travail nous donnent aujourd’hui un petit truc en plus. »
Tous ont connu des parcours sinueux avant de s’imposer à Toulouse. Aujourd’hui, leurs efforts collectifs se traduisent sur le terrain par une complémentarité rare et une influence grandissante.
“Il est temps de monter notre club”
Toujours prompt à plaisanter, Meafou s’amuse à imaginer la création d’un groupe réservé aux siens :
« La confrérie c’est surtout les avants, même si nous, on parle beaucoup entre deuxièmes lignes. Mais on n’a pas un petit club et il serait temps d’en faire un. Parce qu’il y a le club 1re ligne, le club 3e ligne, les trois-quarts… »
L’Australien d’origine samoane ne s’arrête pas là et poursuit, hilare :
« Nous finalement on est un peu mélangé car, on est obligé de pousser avec les premières lignes et on doit bouger comme des troisièmes lignes… Il est temps de monter notre club. »
Une idée pleine d’esprit, mais qui reflète surtout l’identité d’un groupe en pleine ascension.
Avec quatre joueurs déjà repérés par Fabien Galthié pour le XV de France, la deuxième ligne toulousaine est devenue bien plus qu’un simple atout de puissance : c’est un symbole de travail, de cohésion et de maturité.







