
Perpignan connait un début de saison cauchemardesque : six défaites à 0 point en six journées.
Interrogé via L’Indépendant, l’ouvreur de l’USAP, Tristan Tedder s’est confié sur cette situation très compliquée.
Il fait le point. Extrait:
C’est à nous, les joueurs, de prendre plus de responsabilités. On a deux coaches en moins (David Marty et Gérald Bastide, NDLR). Du coup, c’est aussi à nous de prendre les choses en mains. Tout le monde sait ce qu’il a faire. Et il faut aussi qu’on arrête de parler. C’est bien beau de parler de l’état d’esprit, mais on prend 40 points ! Du coup, c’est frustrant, oui. Mais on n’est pas au niveau, clairement. C’est compliqué.
Il explique clairement qu’il ne souhaitait pas se présenter en conférence de presse. Extrait:
Je n’ai pas trop envie de parler. Je vous avoue, je n’avais pas envie d’être ici, là, devant vous. Je suis désolé si je suis énervé, mais c’est la vérité. Je n’ai pas envie de mentir et je n’ai pas envie de mentir à l’équipe non plus. Parce qu’on tire à balles réelles dans les journaux, les médias, et j’ai envie de protéger l’équipe. C’est ce qui est le plus important.
Il réagit aux vives critiques dont est victime l’USAP. Extrait:
Peu importe ce qu’on fait dans la vie, on est critiqué. Forcément, nous, on a choisi de jouer au rugby parce qu’on est passionné par ça. Après, de se faire harceler sur les réseaux sociaux par plusieurs personnes, sur les journaux, les infos, c’est toujours compliqué dans le monde qu’on vit aujourd’hui, avec les réseaux et les commentaires derrière un clavier.
C’est beaucoup plus facile de dire les choses quand tu es derrière un écran. Il y a des mecs dans l’équipe qui le vivent très mal. Pour eux, à la maison, avec les enfants et la famille, c’est très compliqué. Donc j’essaie de protéger les joueurs, mais c’est juste à nous de répondre sur le terrain.
Imaginez que vous passez une sale journée, et tu as des gens qui viennent te critiquer, te taper derrière la tête. Vous le vivez comment ? C’est très difficile, non ? Beh voilà, c’est pareil pour nous. On ne joue pas au rugby pour accepter ça. Forcément, c’est nous qui en faisons, ce n’est pas vous. Vous, les journalistes, vous faites votre boulot. Mais nous aussi on essaie de le faire. Sauf que parfois on est bien, parfois non. Donc, oui, ça affecte beaucoup les joueurs et les membres du staff. Vous pensez que les doigts d’honneur venant des tribunes, le staff l’a bien vécu ? Pas du tout. Personne ne vit bien la situation. Et c’est la vérité.
Sur le plan personne, il affirme vivre très difficilement la situation. Extrait:
Moi, je rentre à la maison, je ne le vis pas bien. Je ne vais même pas en ville, je ne vais pas au restaurant, parce que les gens, ils ont toujours quelque chose à dire. Je fais comment ? Je fais quoi de ma vie ? Moi aussi, j’ai envie de vivre. Mais peu importe où on va, en ville, les gens, ils ont toujours quelque chose à dire. Pas qu’ici hein, à Toulouse, à Bayonne, partout où je suis passé. C’est très compliqué. On a un beau métier à faire, on est passionné par ça. Mais des fois, il y a des moments très délicats. Parfois, les gens oublient que nous sommes juste des humains comme eux.
Mais après, il y a tellement de critiques partout… Donc on essaie de ne pas trop faire du bruit. Mais au bout d’un moment, ça craque. Et moi, depuis la première journée du championnat, je le vis très difficilement. J’étais blessé, oui. Et j’avais qu’une envie, c’était d’aller sur le terrain et aider mes coéquipiers. Je ne pouvais pas. Peut-être qu’il y a quelques mecs qui le vivent bien. Mais moi, je le sais, je ne le vis pas bien.







