
Le Stade Jean-Dauger a eu droit à un récital.
Auteur d’un match majuscule ce samedi lors du large succès de l’Aviron Bayonnais contre Clermont (44-17), Esteban Capilla a une nouvelle fois crevé l’écran. Deux essais, une passe décisive, une activité incessante : le troisième ligne continue d’impressionner et de nourrir les débats autour d’une possible convocation avec les Bleus pour la tournée d’automne.
Pourtant, le principal intéressé reste impassible face à l’agitation médiatique.
« J’essaie de m’en détacher, parce que le vivier de 3es lignes en France est énorme, il y a tellement de très très bons joueurs. Donc non, non, je n’en suis pas conscient et je reste à ma place », confie-t-il via Sud-Ouest.
Le patron discret du pack bayonnais
Capilla, 23 ans, n’a pas seulement marqué. Il a irradié le jeu basque, par sa lecture, sa puissance et son sens du placement. À l’heure où Bayonne traverse une hécatombe de blessés, le jeune flanker se mue en leader silencieux, capable de hausser le ton dans les moments clés.
Interrogé sur cette prestation aboutie, il botte pourtant en touche :
« Ce n’est pas à moi de juger si c’est un match référence, en tout cas j’ai essayé de donner le meilleur pour l’équipe. Les espaces étaient présents parce que tous les avants ont fait le taf. »
Un futur trois-quarts ?
Signe d’une confiance totale, son staff lui confie même d’étonnantes missions offensives. Et Capilla n’en fait pas mystère :
« Je peux dépanner, je ferais tout pour l’équipe. On a déjà discuté de pouvoir me décaler à l’aile ou au centre », révèle-t-il, avant de conclure avec le sourire : « Moi, j’aime le rugby, si je peux jouer centre ou à l’aile, pour dépanner l’équipe, je le ferai sans problème. »
Un état d’esprit exemplaire, une polyvalence rare et un rendement de très haut niveau : le Bayonnais coche toutes les cases d’un futur international.
À ce rythme, difficile d’imaginer que Fabien Galthié n’y jette pas un œil attentif.







