
Ce samedi soir, le Stade-Toulousain s’est incliné sur la pelouse de Pau à l’occasion de la 7ème journée du Top 14 (30-26).
Interrogé via Midi Olympique, le manager de Toulouse, Ugo Mola a analysé la défaite des siens.
Il rappelle que son équipe a mené durant tout le match avant de céder à la dernière seconde de jeu.
Il se dit très frustré. Extrait:
Devant du début jusqu’à la fin, non ? On perd dans les arrêts de jeu… C’est râlant quand tu es devant à la fin du temps réglementaire, mais on repart avec un point. C’est comme ça. On a perdu deux trois-quarts sur blessure un peu rapidement, ça déstabilise toujours un peu mais bravo à Pau. Les Palois ont mis l’énergie et les ingrédients pour être en mesure de remporter ce match, qui était mal embarqué pour eux. Et puis quand tu encaisses quatorze points sur des actions à zéro passe sur coup d’envoi…
Ça coûte trop cher à l’extérieur de prendre des points comme ça pour espérer gagner. Pour le reste, quand les mecs ont tenu le ballon, notre rugby était plutôt intéressant. Et du moment où le bras de fer s’est engagé, on savait qu’un fait de jeu allait faire basculer le match d’un côté ou de l’autre. Et malheureusement, il y a ce dernier ruck perdu au milieu du terrain qui, à deux minutes de la fin, nous coûte très cher. Je me répète, bravo à Pau. Ils ont réalisé une belle performance. Ils font un gros début de saison. Pour nous, c’est malgré tout un match qui va compter pour la suite, dans notre progression.
Force est de reconnaître que, mis à part sur le terrain des deux équipes qui sont un petit peu en difficulté sur le début de saison, depuis la première journée, il n’y a plus une victoire à l’extérieur. Ça doit signifier quelque chose. Ça signifie que ce championnat est évidemment homogène. Le travail que réalisent beaucoup d’équipes est plutôt intéressant. On voit des environnements quand même assez incroyables comme à Bayonne ou ici, à Pau. On a perdu contre une très bonne équipe de Pau. On n’a pas à rougir de cette défaite, même si, encore une fois, je pense qu’avec un peu plus de maîtrise, il y avait la place.
Il regrette la fin de match de ses joueurs. Extrait:
La fraîcheur de notre banc nous est peut-être un peu préjudiciable sur la fin de match. En fin de match, je trouve qu’on s’est séparé d’une paire de ballons un peu vite. Et puis, si on s’amuse à regarder, on a moins joué ou peu joué en seconde mi-temps. Et notre rugby, si on ne veut pas être ordinaire, il passe par notre jeu et pas par autre chose.
Il parle également du ballon enterré en seconde mi-temps. Extrait:
Derrière, on fait ballon perdu, mêlée puis plusieurs pénalités et on se retrouve dans nos vingt-deux mètres. Il y a un arbitrage, notamment de l’arbitre de touche qu’on va regarder. Ça fait quand même quelques week-ends qu’il nous arbitre et qu’il a une interprétation qui nous semble être un peu contraire à la nôtre. On va prendre le temps d’échanger avec eux, parce que je veux comprendre, et surtout mes joueurs veulent comprendre. Tu ne t’entraînes pas pour te mettre à la faute. Quand tu es pris, tu veux comprendre. Aujourd’hui, il y a un peu d’incompréhension chez nos piliers droits.
Il explique pourquoi ce match va compter pour Toulouse. Extrait:
Je pense qu’il y a des garçons qui nous ont montré qu’on pouvait compter sur eux. Il y a aussi des garçons qui reviennent. J’ai bien aimé la performance de Julien Marchand et d’Emmanuel Meafou, qui sont en train de revenir. Notre troisième ligne a été aussi intéressante sur pas mal d’endroits. L’expérience de Blair Kinghorn, qui, je vous le rappelle, a plus joué à l’ouverture qu’à l’aile dans sa formation, a réalisé plusieurs choses intéressantes. Sa dernière contre-attaque me pose un peu problème, mais ça, à la limite, je le verrai avec lui. Il y a des motifs de satisfaction, mais c’est vrai que c’est râlant d’être en tête à la dernière minute et de ne pas gagner ce match. Mais encore une fois, souvent quand le stade Toulousain perd, on parle de la contre-performance du Stade. Ce qui serait bien, c’est qu’on parle aussi de la performance de Pau.
Il explique qu’il s’agit d’une défaite frustrante comme toutes les autres défaites. Extrait:
Elles sont frustrantes, ne vous embêtez pas. Elles le sont toutes. On s’entraîne et on bosse pour ne pas avoir à être frustré. Deux grosses réceptions arrivent avec le départ des internationaux. Une nouvelle saison démarre pour nous quand les doublons arrivent. Un gros match nous attend le week-end prochain contre Toulon, qui fait quand même un gros début de saison aussi.
Pour être dans les équipes qui comptent à la fin, tu es obligé de faire preuve de caractère dans les moments qui comptent, et notamment à l’extérieur. Voilà. Je pense qu’il y a de la matière pour bosser sur la maîtrise de notre rugby, sur le fait de continuer à jouer, parce que franchement, les deux premiers essais sont plus qu’intéressants. Je me répète évidemment, mais… C’est bien de reconnaître aussi que les adversaires sont bons. C’est bien de reconnaître que les environnements sont bien. C’est bien de reconnaître aussi qu’on est peut-être tombés sur meilleur que nous ce samedi soir, même si ça s’est joué à une minute ou deux. À Bayonne, c’était à dix minutes près, à Montpellier, c’était à quatre-vingt. On progresse.
Questionné sur l’arbitrage, il indique ne pas comprendre. Extrait:
Je ne parlerai jamais de l’arbitrage. Je veux simplement comprendre. En fait, l’arbitrage, il faut comprendre qu’en parler en mal, ça n’a jamais servi. Ni à l’arbitrage, ni à qui que ce soit. Les officiels n’arbitrent pas Ugo Mola, ils n’arbitrent pas le Stade Toulousains, ils arbitrent des joueurs qui ont besoin de comprendre. Une fois qu’ils ont compris, il n’y a pas de raison qu’ils soient plus cons que d’autres. Mais on a besoin de comprendre parfois.







