Véritable icône du rugby à Toulon, André Herrero s’est éteint à l’âge de 87 ans ce vendredi. Une triste nouvelle qui touche tout le club avant un déplacement à Toulouse ce week-end lors du choc de la huitième journée de Top 14.
Le week-end s’annonce chargé en émotions pour Toulon et ses supporters. À quelques jours d’un choc rouge et noir face à Toulouse (dimanche à 21h05), le club au muguet a perdu une figure emblématique: André Herrero. Joueur, entraîneur, puis président du RCT, durant le siècle dernier, « Le Grand » s’est éteint à l’âge de 87 ans. Il restera une légende que tout le monde connaissait sur la Rade.
« C’était quelqu’un qui en imposait« , confie Pierre Mignoni, ému, en conférence de presse. « Je n’ai pas eu la chance de jouer avec lui, j’étais trop jeune. Mais je l’ai vu à télévision et côtoyé: c’était quelqu’un de très exigeant envers nous. Il amenait l’excellence et voulait toujours voir ce club au plus haut niveau. C’était un grand monsieur de Toulon, du rugby, de la France et du monde entier. Dany Priso m’a dit tout à l’heure: ‘Je connaissais pas tous les anciens de cette époque, mais je le connaissais.’ Il sait ce qu’il représente, et pourtant il n’est pas né ici. »
Un portrait pour accompagner les joueurs dans le vestiaire
« Quand tu grandis dans le club, tu entends parler forcément de lui », Pierre Damond, talonneur de 21 ans, formé dans les travées de Mayol. « Ça touche, je pense, tout le peuple toulonnais et tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin au rugby, même français, parce que c’était quelqu’un de connu partout en France, et très respecté. »
Volcanique, exigeant et honnête, André Herrero est le symbole ancestral d’un club qui s’est construit sur les valeurs du combat et du courage sur le terrain. À l’image de la finale 1971, où le troisième ligne avait terminé la partie avec deux côtes brisées.
« Quand il rentrait dans une pièce, tout l’oxygène qui restait, il le prenait », explique Pierre Mignoni. « Parce qu’il avait du charisme… ce truc qui fait que c’est un leader naturel. Quand il parle, tu le suis. Alors oui, il avait des excès, il était très, très dur avec les joueurs. Mais il nous aimait. Il ne laissait aucune place au détail du combat et de ce que cela représente de jouer à Toulon. »
Un hommage en marge du choc contre Toulouse puis à Mayol
Le RCT prépare naturellement un hommage à André Herrero, d’abord à Toulouse, puis à domicile la semaine prochaine. « À Mayol, nous avons le projet de graver un des murs du stade au nom des joueurs disparus… Créer un mur des mémoires. Il sera au centre de projet« , précise l’entraîneur du RCT, Pierre Mignoni avant le voyage chez les Toulousains.
Un portrait de l’emblématique international accompagnera le groupe toulonnais dans le vestiaire ce week-end à Ernest-Wallon. « On veut aussi lui rendre hommage par nos actes, parce que c’était quelqu’un qui donnait tout sur le terrain. Donc on doit faire pareil, pour bien lui rendre hommage », promet finalement Pierre Damond.
Via RMC Sport
