L’USAP s’enlise. Après une huitième défaite consécutive concédée ce samedi à Montauban (16-35), le club catalan reste bloqué à zéro point et s’enfonce dans la crise.
Pendant ce temps, son adversaire du jour décroche sa première victoire de la saison et compte désormais sept longueurs d’avance au classement.
Dans ce contexte, une question brûle toutes les lèvres : Franck Azéma peut-il encore sauver sa place ?
Un manager à la croisée des chemins
En conférence de presse d’après-match, le technicien catalan n’a pas esquivé le sujet, conscient que son avenir est désormais suspendu à un fil.
« Je travaille pour ça ; après, est-ce qu’il y a de l’efficacité ? », a-t-il reconnu, avant d’ajouter, lucide : « Ce que vous voulez dire, je le comprends, je le vois. Je sais, je connais le métier. On verra ce qui va se passer. »
À Aimé-Giral, les rumeurs d’un possible départ bruissent depuis plusieurs jours.
Un revers à Sapiac pouvait déjà sceller son sort.
Et si rien n’a encore été acté dans la confusion de l’après-match, le ton employé dans les couloirs du stade en disait long.
« On va voir, laissons passer la nuit », glissait sobrement une voix proche de la direction via Midi Olympique.
Un timing délicat pour Rivière et l’USAP
Le calendrier joue également un rôle clé. Le premier bloc du Top 14 se refermera le week-end prochain avec un déplacement à Pau, avant deux semaines de pause — une fenêtre idéale pour un éventuel électrochoc.
Mais le président François Rivière, très attaché à son manager, se retrouve face à un dilemme.
En février dernier, il avait prolongé le contrat de Franck Azéma jusqu’en 2028, convaincu d’avoir trouvé le bâtisseur capable de redonner une âme à l’USAP. Depuis, les résultats n’ont pas suivi, et le soutien présidentiel, bien que sincère, semble désormais vaciller.
Un projet fragilisé malgré des moyens accrus
Revenu en Catalogne à l’été 2023 avec le statut de numéro 1 du staff, Azéma avait réussi une première saison solide, menant l’USAP jusqu’aux portes des phases finales avant de sauver le club lors de l’access-match face à Grenoble.
Cet été, le manager avait obtenu plus de moyens, des recrues ciblées et une stabilité recherchée. Mais le bilan actuel est sans appel : huit matchs, huit défaites, une confiance en miettes et un vestiaire en plein doute.
La réflexion est donc engagée au plus haut niveau du club.
Faut-il maintenir la ligne Azéma en espérant un sursaut, ou changer de cap avant qu’il ne soit trop tard ? Les prochains jours s’annoncent décisifs.
Franck Azéma est-il encore l’homme de la situation à Perpignan ? Une réponse qui pourrait tomber très vite.
