
Coup dur pour Matthieu Jalibert et pour les Bleus. Touché à la cuisse samedi soir lors de la victoire de l’UBB face à Bayonne, l’ouvreur international a quitté la pelouse avec une mine inquiète.
« J’ai senti un truc bizarre à la cuisse. […] Au ressenti, je n’ai pas l’impression que ce soit très positif. C’est une zone sensible chez moi, qui peut me donner des mauvaises sensations mais honnêtement, je n’ai pas beaucoup d’espoir », a-t-il confié, lucide, après la rencontre.
Brillant depuis le début de saison et encore déterminant contre l’Aviron, Jalibert semblait déjà résigné avant même de passer ses examens médicaux.
Une double désillusion pour le Bordelais : sa blessure intervient à la veille du rassemblement des Bleus à Marcoussis.
Mais selon les informations de Sud-Ouest, il n’aurait de toute façon pas été retenu pour affronter les champions du monde sud-africains, le 8 novembre au Stade de France.
Selon le média régional, le staff tricolore lui avait déjà laissé entendre qu’il ne ferait pas partie des 23, en raison d’un choix stratégique fort : la mise en place d’un banc à “7 avants – 1 arrière”, inspiré des Springboks.
Dans cette configuration ultra-puissante, la polyvalence des Oscar Jegou, Paul Boudehent ou Esteban Capilla permet de réduire le nombre d’arrières. Une stratégie qui laissait Romain Ntamack et Thomas Ramos devant Jalibert dans la hiérarchie.
Le Bordelais pouvait cependant espérer se rattraper une semaine plus tard, lors du test face aux Fidji (15 novembre, à Bordeaux), où une rotation d’effectif était envisagée.
Patrick Arlettaz, entraîneur des arrières du XV de France, lui avait d’ailleurs soufflé qu’il aurait « probablement une chance de s’exprimer, chez lui, à cette occasion ». Un espoir envolé dès qu’il a porté la main à sa cuisse.







