
Il n’a pas crié son retour, il l’a simplement démontré. Après de longs mois d’absence, Romain Ntamack rejoue comme avant — peut-être même mieux. Face à Toulon, l’ouvreur du Stade Toulousain a rappelé qu’il était bien plus qu’un cadre : un repère, un guide, un joueur qui fait respirer tout un collectif.
Sa prestation n’a laissé aucun doute. En défense, il a fermé la porte avec autorité. En attaque, il a orchestré les offensives toulousaines avec un mélange de calme et d’instinct, retrouvant cette capacité rare à rendre les autres meilleurs.
Son jeu au pied, chirurgical, et sa lecture des espaces ont fluidifié le jeu du champion de France. Le genou réparé, la confiance retrouvée, Ntamack a fait taire les derniers sceptiques.
L’art de diriger sans forcer
Depuis son retour, le Toulousain joue dans un registre épuré, mais diablement efficace. Pas de geste inutile, pas d’esbroufe : juste du contrôle et une parfaite compréhension du tempo du match.
Avant la rencontre, il avait confié : « Ma priorité, c’est le collectif, faire briller mes coéquipiers. » Et justement, il a parfaitement illustré ces mots, offrant le cadre idéal aux envolées de ses arrières.
Une montée en puissance bienvenue pour le XV de France
À deux semaines du duel face à l’Afrique du Sud, le timing ne pouvait être meilleur. La blessure de Matthieu Jalibert ouvre la porte à un retour de Ntamack à la tête du jeu tricolore. Et à en juger par son niveau actuel, Fabien Galthié tient là un ouvreur prêt à reprendre le costume de patron.
Leader silencieux, technicien hors pair et compétiteur né, Ntamack aborde le mois de novembre avec l’assurance des grands. Celle des joueurs capables, à eux seuls, de changer le visage d’une équipe.







