Le joueur de Dax, Jean-Baptiste Singer, a comparu ce lundi 27 octobre devant le tribunal correctionnel de Dax pour des faits de violences conjugales commis sur son ex-compagne, Bénédicte Dagès, en août 2025.
Après plus de deux heures d’audience, il a été reconnu coupable et condamné à quatre mois de prison avec sursis, assortis d’une obligation de stage de sensibilisation aux violences faites aux femmes et au versement de 500 euros de dommages et intérêts.
Son avocat, Me Frédéric Dutin, a aussitôt fait appel de la décision.
Le journal Sud-Ouest relate les faits.
Les faits remontent au 16 août 2025. Ce jour-là, une dispute éclate entre le joueur et son ex-compagne, d’abord sur le lieu de travail de cette dernière, où le rugbyman l’aurait insultée publiquement de « grosse merde » et « petite chienne », avant de la saisir par le bras, provoquant des ecchymoses constatées par un médecin légiste.
Il lui aurait ensuite demandé de venir chercher un outil dans sa cave, où la confrontation a dégénéré.
Selon la victime, le joueur l’aurait enfermée quelques instants, puis lui aurait attrapé le visage et mis des doigts dans la bouche, la forçant à se défendre en le mordant et en lui assénant un coup de poing dans les parties génitales. En retour, Singer l’aurait violemment projetée contre une porte.
À la barre, le rugbyman a nié toute intention violente, évoquant des insultes mutuelles et une dispute réciproque. Il affirme l’avoir seulement « bloquée contre la porte avec le bras », dénonçant une « emprise psychologique » de son ex-compagne : « Je ne comprends pas pourquoi je suis le seul à comparaître ». Une version qui a suscité la réprobation du président du tribunal, Stéphane Lambert, lui rétorquant : « Ce que je dois comprendre, c’est que tout est de sa faute à elle ? »
La victime, représentée par Me Lucie Chimits, a livré un témoignage poignant :
« J’ai encaissé les insultes et les coups pendant deux ans. Aujourd’hui, je me bats contre mes angoisses et mes insomnies. »
Le procureur Benoît Fontaine a souligné la complexité de l’affaire, distinguant les faits prouvés par témoins et rapports médicaux de ceux plus flous survenus dans la cave. Il a requis huit mois de sursis et des obligations de soins.
Le tribunal a finalement retenu une peine plus clémente, mais la condamnation demeure. Le joueur et son avocat comptent désormais plaider leur cause en appel, dénonçant une enquête menée “à charge”.
