Plus d’un an après la tragique disparition de Medhi Narjissi, jeune joueur du Stade Toulousain et international U18, ses parents continuent de se battre pour que toute la lumière soit faite sur les circonstances du drame.
Ce lundi après-midi, Valérie et Jalil Narjissi ont été reçus par la ministre des Sports, Marina Ferrari, pour un entretien d’un peu plus d’une heure consacré à leur fils, disparu le 7 août 2024 en Afrique du Sud, alors qu’il participait à une tournée avec l’équipe de France jeunes.
Le journal L’équipe raconte cet échange.
Lors de cette rencontre, à laquelle assistait également Catherine Baratti-Elbaz, autrice du rapport de l’Inspection générale des sports accablant pour la Fédération française de rugby (FFR), la ministre a tenu à écouter les parents et leurs avocats.
Selon Me Arnaud Péricard, conseil de la famille, Marina Ferrari s’est montrée « très attentive et sincèrement émue », tout en soulignant les « graves dysfonctionnements » mis en lumière dans la gestion fédérale de ce dossier.
« Madame la ministre s’est dite surprise par certains comportements de la Fédération. Elle m’a semblé déterminée à agir sans complaisance. Le ministère doit exercer la vigilance la plus absolue sur ce dossier », a précisé l’avocat.
Un sentiment d’abandon face à la FFR
Quelques jours plus tôt, le 17 octobre, les parents de Medhi avaient été entendus par le comité d’éthique de la FFR dans les locaux du CNOSF. Un rendez-vous attendu pendant plus de quatre mois, mais qui a profondément déçu la famille.
« Ce moment a été déconcertant, ils sont sortis convaincus qu’il n’y avait rien à attendre de cette commission », confie leur avocat.
Une bataille judiciaire toujours en cours
Convaincus que la Fédération a failli à ses responsabilités, les parents de Medhi Narjissi poursuivent leur combat judiciaire. Ils demandent que la FFR soit pénalement poursuivie pour ses manquements, pointés dans plusieurs rapports internes.
L’objectif de la famille reste inchangé : obtenir la vérité et la justice pour leur fils, disparu à seulement 17 ans, dans des conditions encore entourées de zones d’ombre.
