
Plus de quatre ans après la mort de Federico Martin Aramburu, ancien joueur de Biarritz et de Perpignan, le procès de Loïk Le Priol aura bien lieu. La cour d’assises de Paris jugera l’ancien militaire du 7 au 25 septembre 2026 pour assassinat, aux côtés de trois autres prévenus.
Le drame s’était déroulé dans la nuit du 19 mars 2022, à Paris. Après une altercation dans un bar du Quartier Latin, Loïk Le Priol et Romain Bouvier avaient pris en chasse Aramburu et son ami Shaun Hegarty. Quelques minutes plus tard, plusieurs coups de feu étaient tirés. L’ancien rugbyman argentin, père de trois enfants, mourait sur le trottoir.
Selon l’enquête, Loïk Le Priol aurait tiré après être revenu sur les lieux, armé d’un revolver. Les juges ont estimé que ses tirs n’étaient pas proportionnés à la bagarre à mains nues qui avait précédé. Les analyses balistiques montrent notamment des impacts dans le dos de la victime.
Selon Le Parisien, un serveur du Mabillon a affirmé l’avoir entendu dire « je vais le tuer » avant de quitter le bar, tandis que le videur du même établissement a raconté l’avoir vu exhiber un brassard police et manipuler son arme.
Les magistrats affirment de leur côté que Le Priol savait pertinemment qu’il n’aurait pas pris le dessus sans son arme.
Malgré tout, la défense maintient la thèse de la légitime défense. Son avocat, Me Xavier Nogueras, assure :
« Monsieur Le Priol s’est défendu d’une violente agression initiée par deux rugbymen professionnels. La légitime défense n’a nullement été écartée des débats et sera pleinement plaidée devant la Cour. »
Face à lui, la famille Aramburu attend ce procès avec émotion et détermination.
« Federico était un père de trois enfants, aimé et respecté de tous. Son assassinat a créé une douleur terrible qui ne s’atténue pas », souligne Me Yann Le Bras, avocat de la famille.
Ce procès très attendu permettra de faire la lumière sur cette nuit tragique, et de juger les faits les plus graves du dossier : un assassinat qui a profondément marqué le monde du rugby.







