Ce samedi à Montpellier, Folau Fainga’a disputera son dernier match sous les couleurs de l’ASM Clermont Auvergne. Après deux saisons passées en Auvergne, le talonneur australien va rentrer en Australie, laissant derrière lui bien plus qu’un joueur performant : une personnalité marquante et unanimement appréciée.
Depuis son arrivée à l’été 2023, Fainga’a s’est rapidement imposé comme un cadre du vestiaire clermontois.
Ses performances solides – 44 matchs disputés, 27 titularisations et dix essais inscrits – ont contribué à stabiliser la mêlée auvergnate. Mais c’est surtout son attitude au quotidien qui a conquis ses coéquipiers. Toujours souriant, toujours prêt à détendre l’atmosphère, le Wallaby a laissé une empreinte humaine indélébile.
Son manager, Christophe Urios, n’a pas caché son admiration pour l’homme autant que pour le joueur.
Il s’est confié via La Montagne :
« Ce que je retiens chez lui, c’est son sourire. Cela ne veut pas dire que je ne vais pas regretter le joueur de rugby. Cet espèce de décalage entre la pression d’un match de Top 14 et sa personnalité est surprenant. Il a toujours le sourire. Il est toujours prêt à tout donner pour le groupe. On est tous un peu… pas déçus, parce que son départ est un choix que l’on doit tous assumer. Quand il est venu me voir en août, il était impossible pour moi de le retenir. Ce sera en tout cas une belle personne que j’aurais croisée lors de mon passage à Clermont. »
À 30 ans, Fainga’a va retrouver les Waratahs, son club formateur, et se rapprocher de sa famille après près de dix ans loin de l’Australie.
« Les Waratahs sont l’endroit où j’ai commencé mon parcours de rugby professionnel chez les moins de 20 ans. Être plus proche de ma famille est également quelque chose pour lequel je suis reconnaissant, après avoir été loin d’eux pendant près de dix ans maintenant », confiait-il en septembre.
Avant son départ, il a tenu à remercier ceux qu’il considère désormais comme une seconde famille :
« J’ai beaucoup d’amis ici qui me sont proches. Ce n’est pas seulement une équipe que j’apprécie, ce sont aussi des frères avec qui je suis très lié depuis deux ans. Pour ce dernier match au Michelin, je voulais montrer aux garçons que chaque fois que je revêtais le maillot de Clermont, cela signifiait quelque chose pour moi. »
Un dernier baroud d’honneur à Montpellier pour boucler une aventure marquée par la générosité, la joie de vivre et l’esprit de camaraderie d’un joueur profondément attachant.
