À l’approche du premier test de la tournée d’automne face à l’Afrique du Sud, double championne du monde en titre, Patrick Arlettaz s’est longuement confié à Midi Olympique sur la revanche attendue entre le XV de France et les Springboks.
L’entraîneur des trois-quarts tricolores évoque les émotions laissées par la Coupe du monde 2023 et la manière dont les Bleus ont tourné la page.
Sur le traumatisme du quart de finale perdu face à l’Afrique du Sud, Arlettaz ne cache pas que la plaie reste ouverte. Extrait :
« Je n’étais pas encore dans le staff effectivement. Mais, ce match, je l’ai vécu un peu comme tout le monde, en tant que spectateur et supporter de l’équipe de France. Les sentiments étaient mêlés entre grosse tristesse, frustration et peut-être un peu d’injustice. Quand j’ai intégré le staff, ces sentiments existaient encore. C’est encore une cicatrice pour tout le monde, moi y compris, mais sur laquelle il faut bâtir, pour aussi être plus performant. »
Pour lui, cette défaite n’est pas un poids, mais un moteur. Extrait :
« Le dernier tournoi et même la tournée de novembre 2024 le prouvent. Nous sommes passés à autre chose, mais on ne peut pas se projeter sur ce match à venir sans se souvenir de cet épisode. »
Sur l’idée d’une revanche, il refuse d’entretenir la comparaison. Extrait :
« Non, pas du tout. Ça pourrait être le cas si nous devions les affronter dans un même contexte de Coupe du monde, sur un match éliminatoire. Ce n’est pas le cas. »
Patrick Arlettaz veut aborder cette rencontre avec lucidité. Extrait :
« Cette tournée de novembre, on se doit de l’appréhender avec de la distance. Nous serons à quinze jours de préparation alors qu’ils sortent d’une compétition de quatre mois. C’est très différent d’un match de Coupe du monde. Il n’empêche que la volonté de battre cette équipe est très forte. Vraiment. »
Une manière de poser les bases d’un combat mental avant même d’aborder le défi physique.
