
Presque deux ans jour pour jour après le quart de finale perdu contre l’Afrique du Sud, Thomas Ramos s’apprête à recroiser la route de Cheslin Kolbe.
Les deux anciens coéquipiers du Stade Toulousain seront peut-être à nouveau face à face, samedi 8 novembre au Stade de France, pour le premier test de la tournée d’automne.
C’est là même, sur cette pelouse, que la France avait vu s’envoler son rêve mondial, battue 29 à 28 par les Springboks lors d’un match entré dans la mémoire collective. Et au cœur de cette soirée, une action symbolique : la transformation contrée par Kolbe à la 23ᵉ minute, après un essai français. Une scène devenue tristement célèbre, presque un tournant du match.
« Je l’ai revu un an après presque jour pour jour »
Le temps a passé, mais la blessure reste vive.
Interrogé par La Dépêche, Ramos a accepté de replonger dans ce souvenir douloureux :
« Je l’ai revu un an après presque jour pour jour. Et oui, tu es nourri de regrets… »
Le Toulousain ne se cherche pas d’excuse. Son regard sur cette défaite reste lucide, presque implacable :
« On a eu les occasions de tuer le match, on leur donne les trois premiers essais… À ce niveau-là, ça fait cher. »
Une revanche ? Pas tout à fait
Si le mot est sur toutes les lèvres, les Bleus s’en défendent. Ce samedi, il ne s’agira pas de « revanche » mais d’un nouveau chapitre entre deux des meilleures équipes du monde, toujours portées par une rivalité respectueuse et une intensité hors normes.
Et pour Thomas Ramos, ces retrouvailles avec Kolbe auront forcément une saveur particulière — celle d’un duel que seul le temps, peut-être, finira par apaiser.







