Le début de saison tourne au cauchemar pour le CAB, battu trois fois de suite en Pro D2. Défaits lourdement à Agen (41-10), à domicile face à Soyaux-Angoulême (16-25) puis à Aix-en-Provence (25-3), les Corréziens, pourtant dotés d’un budget record de 21 millions d’euros, sont très loin de leurs ambitions de remontée en Top 14.
Alors que la pression montait dans les travées d’Amédée-Domenech, le président Thierry Blandinières a décidé de maintenir sa confiance à David Darricarrère, pourtant fragilisé.
« Rien ne change », a confirmé le patron briviste à La Montagne.
L’entraîneur, arrivé l’été dernier en remplacement de Pierre-Henry Broncan, sera bien sur le banc vendredi soir pour la réception de Mont-de-Marsan (19h30).
Une crise interne évitée de justesse
Cette décision n’allait pourtant pas de soi. D’après plusieurs sources, Blandinières avait envisagé de limoger Darricarrère dès le week-end passé et aurait même contacté Pierre-Henry Broncan pour lui proposer de reprendre les rênes. Ce dernier a refusé, encore marqué par la manière dont son départ avait été géré après l’échec en demi-finale la saison dernière face à Montauban (13-29).
Ce mardi, le journal L’équipe nous informe que des dissensions existent entre le manager et Broncan, aujourd’hui directeur du rugby.
« Je ne vais pas dire qu’ils n’ont pas de divergences, a expliqué le président via L’équipe. On leur a demandé d’être de grands garçons. Les deux sont payés par le club et doivent faire les efforts pour travailler ensemble. Dans une entreprise, on ne travaille pas qu’avec des copains. On doit travailler pour l’intérêt général. C’est ce qu’on leur a répété ce week-end. Il peut y avoir des tensions entre personnes, mais il faut passer au-dessus. Il y a un contrat de travail, il faut faire le job. »
Un retour aux fondamentaux exigé
Pour redresser la barre, Blandinières réclame un changement de cap dans le jeu. Fini le « rugby pétillant » promis à son arrivée : place à plus de concret. Le président appelle à retrouver les bases, la conquête, la défense et la mêlée, trois secteurs en difficulté.
David Darricarrère dispose désormais de cinq matches pour relancer une équipe en perte d’identité. Le déplacement de Mont-de-Marsan, fort de sa démonstration contre Nevers (71-10), s’annonce déjà décisif pour la suite de son mandat.
