
L’arrière international Français Thomas Ramos s’est longuement confié via Sud-Ouest.
Ce-dernier explique aimer communiquer avec ses coéquipiers sur le terrain.
Il l’affirme : les joueurs doivent absolument se parler sur le terrain. Extrait:
Ce que j’aime, c’est communiquer. Il n’y a rien de pire que de jouer un sport collectif où on ne parle pas. C’est terrible. Au-delà, c’est aussi une question de caractère. Je dis toujours aux mecs : forcez-vous à parler à l’entraînement. N’ayez pas peur de vous tromper. Comme ça, le jour du match, vous aurez le réflexe de le faire et donner une information. Quand tu joues à la charnière ou en 15, tu peux prendre quatre ou cinq décisions dans la même action : c’est vachement plus simple si on t’aide que si tu es le seul décisionnaire.
Après, dire que j’ai de l’emprise, non je ne pense pas. Je sais que je suis dur parfois avec mes coéquipiers. Mais c’est toujours pour l’équipe. Même si je le fais parfois d’une mauvaise façon et que je m’en excuse. Mais on joue dans des stades avec plusieurs milliers de personnes : si je parle normalement, personne ne va m’entendre. Pour prévenir tes coéquipiers, tu as besoin de crier.
Il se sent désormais plus légitime pour prendre la parole. Extrait:
Pendant des années, je n’ai pas eu de temps de jeu, c’était délicat de prendre la parole. Mais depuis un ou deux ans, quand on me demande mon avis ou quand je sens que je dois prendre la parole pour des questions stratégiques, je le fais. Mais ça vient aussi de la légitimité.
Dans la foulée, il confirme ne pas avoir vraiment apprécié une phrase de son manager Ugo Mola, lequel a déclaré que son joueur pourrait presque prendre sa place et devenir manager du Stade-Toulousain. Extrait:
Ah, ça a fait parler cette phrase… Je ne l’aime pas à l’heure actuelle non. Je n’ai que 30 ans. Je veux me consacrer aux années qui me restent. J’ai parfois l’impression qu’on me parle plus de ce que je ferai après que de ce qui me reste à réaliser. Ça me dérange parfois.
Peut-être qu’il dit ça parce que je crie beaucoup sur le terrain et que ça lui évite d’avoir à le faire (sourire)… Ugo est bon dans la com : il faut le lui demander à lui comment lui interprète cette phrase.
En club comme en équipe de France, on est à un stade de notre carrière où on peut aller voir les coachs pour parler de la stratégie. Quand tu as décidé un lancement en fonction de l’adversaire et que ça marche, il n’y a rien de mieux. Je trouve qu’on est tombé dans un rugby aujourd’hui où toutes les équipes font les mêmes sorties de camp, lancent le jeu de telles zones à telles zones et font des ballons portés dans les 22 derniers mètres. Qu’est-ce qu’on fait de différent pour surprendre l’adversaire ?







