Fabien Galthié, sélectionneur du XV de France, n’a pas voulu s’éterniser sur l’étrange climat qui entoure les retrouvailles avec l’Afrique du Sud, samedi (21h10) au Stade de France), entre suspicion d’espionnage et petites provocations de Rassie Erasmus, sélectionneur adverse.
Le grand bluff avant le choc. Les grandes retrouvailles de la France avec l’Afrique du Sud, samedi (21h10) au Stade de France, deux ans après la traumatisante défaite en quart de finale de la Coupe du monde (28-29) au même endroit, sont le théâtre d’un étrange ballet de suspicions et de provocations. Expert dans l’art de titiller ses adversaires, Rassie Erasmus, sélectionneur de l’Afrique du Sud, s’est par exemple amusé à commenter sur X la composition des Bleus… 45 minutes avant qu’elle ne soit dévoilée ce jeudi.
« De la com’ et de la polémique »
Ce petit troll s’invite au cœur d’une semaine où les deux camps s’épient à distance entre annonce retardée de la composition pour les Boks et crainte d’espionnage. La présence des U20 sud-africains cette semaine à Marcoussis, centre d’entraînement des Bleus, aurait mis en garde le staff français qui a réduit le temps d’ouverture des séances aux observateurs. Ce jeudi en conférence de presse, Fabien Galthié a balayé toute paranoïa et refusé de s’attarder sur piques habituelles de Rassie Erasmus.
« On est uniquement sur de la com’ et éventuellement de la polémique », a-t-il commenté. « Il n’y a aucun espionnage, il n’y a rien du tout. Je ne sais pas d’où sortent ces histoires, il y a des précautions à prendre dans la préparation et dans l’approche stratégique comme font toutes les équipes avant un test-match. Rassie Erasmus est un très grand manager puisqu’il a mené deux fois l’équipe au titre de championne du monde (2019 et 2023). Il a mis en place, avec sa fédération, toute une organisation qu’il continue à développer avec son équipe. Il n’est pas seul, il y a toute une organisation. Tout le rugby sud-africain est tourné seulement vers l’équipe nationale. »
« Il faut qu’il y ait un peu de mystère »
Le patron des Bleus a aussi détaillé les raisons de la réduction du temps d’accès des médias aux entraînements. « Nous n’avons pas fermé les séances, elles ont toutes été ouvertes, nous avons raccourci le temps d’observation, contrairement à énormément d’équipes internationales », a-t-il précisé.
« Nous faisons en sorte que vous (les médias) ayez de la matière à raconter à nos supporters. On sent qu’on est soutenu. On sent qu’on a créé un soutien inconditionnel et on veut le maintenir. On ne ferme rien, on a simplement raccourci le temps d’observation parce qu’en 20 ou 30 minutes, vous avez assez de matière à partager à nos supporters. Le rugby est un sport stratégique et dans la tactique, il faut qu’il y ait un peu de mystère. C’est une ouverture avec un peu de mystère. On met tout en œuvre pour que vous puissiez bien raconter notre histoire à nos supporters, à ceux qui nous aiment et à ceux qui seront derrière nous au Stade de France samedi face à la meilleure équipe du monde qui ait peut-être jamais existée. »
Via RMC Sport
