
La Coupe du monde 2023 continue de livrer ses suites… judiciaires.
Le comité d’organisation (GIP France 2023) et le GIE chargé des hospitalités – structure contrôlée majoritairement par la FFR – ont déposé une plainte pour escroquerie en bande organisée contre la société Daimani et trois de ses dirigeants.
Le préjudice est estimé à 27 millions d’euros.
Selon les informations révélées cette semaine par L’équipe, la plainte, datée du 29 septembre, vise Daimani Holding AG, Daimani France, ainsi que trois responsables : Andreas Truttenbach, Pascal Portes et Max Müller.
Truttenbach, dirigeant du groupe, se présentait comme une « garantie financière solide », tandis que Pascal Portes, ancien joueur de tennis, était le directeur général de la filiale française.
Le contrat d’hospitalités – ces packages VIP comprenant loges et prestations haut de gamme – avait été confié à Daimani sous la direction de Claude Atcher, sans validation formelle du conseil d’administration ni garanties bancaires suffisantes.
Le GIP reproche à Daimani France de n’avoir honoré aucun engagement financier, malgré plusieurs rééchelonnements avant la Coupe du monde.
Après le tournoi, la société a été placée en liquidation judiciaire, tout comme la maison-mère suisse, Daimani Holding AG, peu après les JO de Paris 2024.
La FFR, estimant avoir été victime d’une insolvabilité organisée, a donc choisi de porter l’affaire au pénal, après avoir épuisé les recours administratifs.
Une nouvelle page sombre dans la gestion post-Coupe du monde, qui jette une ombre sur un événement pourtant couronné d’un immense succès populaire.







