
En cette veille du choc entre la France et l’Afrique du Sud (samedi, 21h10), Rassie Erasmus a encore frappé.
Le sélectionneur des Springboks, fidèle à son sens de la provocation, a transformé sa conférence de presse en véritable joute psychologique, jouant habilement entre humour, mémoire sélective et mise sous pression.
Le technicien sud-africain a tenu à clarifier sa position face aux critiques qui l’accusent de multiplier les piques médiatiques à destination des Bleus. « Tout ce que nous faisons est perçu comme de la guerre psychologique », a-t-il d’abord regretté, avant de rejeter toute intention d’intox :
« Les gens tentent de créer des polémiques entre nous et la France, […] tout le monde voit tout comme de la guerre psychologique de notre part. Quand j’annonce notre équipe, il y a les joueurs, leur poids, leur nombre de sélections, et tout ça. C’est pour communiquer avec nos supporters en Afrique du Sud. »
Erasmus a ensuite renvoyé la balle côté tricolore, rappelant une scène de la victoire française à Marseille en 2022 (36-30), dernière défaite des Boks face aux Bleus : « Quand l’arbitre vidéo devait revoir une action, les écrans du stade s’étaient éteints, et l’arbitre, Wayne Barnes, ne pouvait rien voir. […] Et nous avions perdu ce match à la dernière minute. »
Toujours aussi taquin, il a également rappelé sa relation passée avec Fabien Galthié :
« Il était venu au Munster pendant une semaine, en tant qu’observateur. Il assistait à chaque réunion, chaque entraînement, chaque séance de planning. Et ensuite, il est devenu le sélectionneur des Bleus ! »
Quant au compliment adressé par Galthié, qui a qualifié les Springboks de « meilleure équipe au monde qui ait jamais existé », Erasmus a répondu avec ironie : « S’il est vraiment honnête, c’est sympa. S’il veut enlever un peu de pression à son équipe et la mettre sur nous, je comprends. »
Enfin, l’ancien flanker a tenu à balayer les clichés sur la puissance physique sud-africaine : « Rappelez-vous Olivier Merle ! Je me souviens avoir joué contre lui, le gars m’avait brisé la mâchoire ! »
Sous ses airs détachés, Erasmus sait parfaitement manier les mots pour placer son équipe en position de force. Une stratégie bien rodée avant ce duel aux allures de revanche, que les Bleus attendent depuis 15 ans.







