
Deux ans après la désillusion du Mondial 2023, Thomas Ramos retrouvera ce samedi (21h10) le Stade de France et les Springboks, ces mêmes Sud-Africains qui avaient brisé le rêve bleu d’un sacre à domicile. Une affiche symbolique, forcément chargée d’émotions. Mais pour l’arrière du Stade Toulousain, pas question de parler de revanche.
Ce 15 octobre 2023 reste gravé dans les mémoires. Devant un public en fusion, les Bleus s’étaient inclinés 29-28 en quart de finale de la Coupe du monde, après un duel étouffant. Ce soir-là, Ramos avait vécu un moment cruel : sa transformation contrée par Cheslin Kolbe, séquence devenue virale et encore utilisée cette semaine par la communication des Springboks pour pimenter l’avant-match.
Pourtant, l’international toulousain refuse d’entretenir le passé. « Non ! », coupe-t-il lorsqu’on évoque une éventuelle revanche.
« Je trouve que le groupe a évolué. Et beaucoup de joueurs, qui vont jouer ce match, n’étaient pas là en 2023. À quoi cela servirait d’en faire une revanche seulement pour la moitié ou pour un tiers du groupe ? Il faut que ce soit un match international pour le XV de France, qu’on ait envie de le gagner et de faire une belle prestation. Voilà tout. »
Toujours lucide et calme malgré le contexte, Ramos préfère sourire des provocations sud-africaines.
« Honnêtement, ça me fait plus rire qu’autre chose. C’est sûr que ça reste un événement incroyable dans une compétition comme une Coupe du monde. Mais voilà, ça m’est arrivé une fois dans ma carrière, certes pas au meilleur des moments, et cela ne m’arrivera très certainement plus jamais. »
Cette fois, il compte bien tourner définitivement la page.
« C’est simplement à moi d’être vigilant sur ce match, pour que les Sud-Africains ne puissent me remettre de la pression sur les transformations. Après, ce qu’on voit aujourd’hui avec les réseaux sociaux… Je répète qu’il vaut parfois mieux en rire. »
Titulaire à l’arrière, Ramos abordera donc cette rencontre sans rancune, mais avec un appétit intact : celui de montrer que les Bleus ont grandi, et que ce triste souvenir appartient désormais à l’histoire.







