
Sur le plan sportif, tout semble aller pour le mieux à Bayonne. Cinquième du Top 14, demi-finaliste la saison passée et qualifié pour la grande Coupe d’Europe, l’Aviron Bayonnais affiche des résultats conformes à ses ambitions.
Mais en coulisses, l’ambiance est tout autre.
Selon les informations de Sud Ouest, une réunion particulièrement tendue a eu lieu fin octobre entre le président Philippe Tayeb et le manager Grégory Patat, en pleine semaine précédant la victoire écrasante face à Montauban (49-7).
Lors de cette entrevue, Philippe Tayeb n’a pas mâché ses mots envers son manager, critiquant vivement son autorité et sa gestion du groupe. Extrait :
« Tu n’es pas un bon manager. […] Laurent [Travers] doit tout reprendre »
Cette pique n’est pas anodine : elle illustre la méfiance grandissante entre les deux hommes depuis la nomination, cet été, de Laurent Travers au poste de directeur du rugby — une décision imposée à Patat, qui redoutait déjà un chevauchement de compétences.
Un membre du vestiaire confirme ce climat délétère. Extrait :
« Tout devient prétexte pour nuire à Greg et justifier cette décision. On revit l’épisode Yannick Bru. »
Le parallèle avec l’ère Yannick Bru n’est pas fortuit. En 2021-2022, le précédent staff avait déjà subi les foudres du président Tayeb, malgré des résultats honorables.
La situation actuelle a pourtant de quoi surprendre : Patat a fait grimper Bayonne vers les sommets, offrant à l’Aviron une demi-finale historique et une place dans l’élite européenne.
Mais selon Sud Ouest, le président aurait justifié cette prolongation uniquement sous la pression populaire. Extrait :
« Si je t’ai prolongé, c’est juste parce que tu avais l’opinion publique avec toi »
Ni le président ni Patat n’ont souhaité commenter officiellement ces échanges auprès du journal régional.
Malgré une dynamique sportive positive, le climat interne semble de plus en plus étouffant à Jean-Dauger. Extrait :
« Il n’y a plus rien de surprenant mais c’est hallucinant parce que globalement, Greg et son staff répondent aux objectifs »
Avec un effectif en réussite sur le terrain mais une direction en guerre froide, la question se pose désormais : combien de temps ce fragile équilibre pourra-t-il tenir ?







