
Bousculé, puis dépassé, le XV de France a sombré en deuxième période face à l’Afrique du Sud (17-32), samedi au Stade de France. Réduits à quatorze dès la fin de la première mi-temps, les Springboks ont pourtant infligé un cinglant 19-3 aux Bleus après la pause.
Une faillite collective qui relance le débat sur les choix de Fabien Galthié, et plus précisément sur son coaching.
Un banc tricolore sans impact
Les remplaçants tricolores, lancés très tôt dans la rencontre, n’ont pas réussi à inverser la dynamique. Au contraire, leur entrée a coïncidé avec le décrochage des Bleus.
Sur le plateau de La Troisième Mi-Temps (Rugbyrama), le constat a été sans appel :
« J’ai eu un peu de mal avec le banc de l’équipe de France. Thomas Ramos a dit : ‘on redoutait les entames de seconde période des Boks.’ Fabien Galthié a rapidement voulu injecter du sang neuf. Le problème, c’est que la France a complètement craqué en fin de match. »
Le pari de Galthié – changer la quasi-totalité du pack dès la 47e minute pour contrer la montée en puissance sud-africaine – s’est avéré perdant.
Des avants dépassés
Les secteurs clés ont souffert : Jean-Baptiste Gros et Dorian Aldegheri ont été mis en difficulté en mêlée fermée, tandis que Romain Taofifenua n’a pas réussi à peser dans les zones d’affrontement. Malgré leur supériorité numérique, les Bleus ont subi le rouleau compresseur sud-africain dans les vingt dernières minutes.
L’impact physique du fameux « Bomb Squad » des Springboks a une nouvelle fois fait la différence, laissant le banc français sans réponse.
Une remise en question inévitable
À cinq jours du test face aux Fidji, la gestion du coaching tricolore sera au cœur des discussions à Marcoussis. Car si la profondeur de banc est censée être un atout du XV de France, elle a cette fois révélé ses limites.
Et dans une tournée d’automne placée sous le signe de la reconstruction, Fabien Galthié devra vite trouver la formule capable de rendre à ses Bleus leur mordant… et leur finish.







