Il n’était plus sur la pelouse, mais il vibrait encore comme s’il y était. Samedi soir, au Stade de France, Paul Willemse a suivi avec passion le choc entre la France et l’Afrique du Sud (17-32).
Contraint de mettre un terme à sa carrière en septembre dernier à cause de commotions à répétition, l’ancien deuxième ligne du XV de France et du MHR était présent en tant qu’ambassadeur de la Société Générale.
Avant le match, le colosse franco-sud-africain s’est montré fidèle à son image : proche du public, souriant.
Midi Olympique a passé le match à ses côtés, dans les tribunes du Stade de France.
Né à Pretoria mais naturalisé français, Willemse n’a pas hésité une seconde lorsqu’un supporter lui a demandé pour qui il allait encourager comme l’annonce Midi Olympique :
« J’ai saigné pour ce maillot. Les Bleus, ce sont ceux avec qui j’ai partagé mon rêve d’être international. C’est mon équipe. On a gagné le Grand Chelem 2022. »
Dans les tribunes, il vit chaque action intensément. « Faut garder de la vitesse, mettre plus d’intensité dans les rucks ! » lance-t-il, comme s’il coachait encore ses anciens coéquipiers.
Impressionné par les deux essais de Damian Penaud, il reste lucide sur la puissance adverse :
« On souffre en mêlée. Même si je ne les ai jamais affrontés, je sais que contre les Boks, ça tape toujours plus fort. »
Toujours aussi passionné, Willemse garde un œil analytique sur le jeu français. « La France n’aura plus d’excuses si elle perd. Il faut qu’on soit plus agressifs dans les rucks, dans les plaquages. »
S’il refuse de blâmer les avants tricolores, il reconnaît que le cinq de devant a souffert :
« On a été en difficulté sur les bases. Certains joueurs étaient inexpérimentés, ils vont apprendre. »
Avant de quitter les tribunes, l’ancien international conclut avec émotion :
« Ça fait mal au cœur. On était trop en difficulté en mêlée et sur les ballons portés. Les Springboks étaient simplement plus forts aujourd’hui. »
