Battu une nouvelle fois par l’Afrique du Sud (32-17), samedi 8 novembre au Stade de France, le XV de France a sombré dans le doute. Mais à deux ans de la Coupe du monde 2027 en Australie, Gaël Fickou et ses coéquipiers refusent de céder au pessimisme.
« Il y a beaucoup de frustration », a reconnu le capitaine tricolore, avant d’ajouter : « De là à dire qu’on va baisser la tête, ça c’est hors de question. On a encore deux gros challenges à relever. »
La tournée d’automne n’est pourtant pas terminée : les Fidji, samedi à Bordeaux, puis les Wallabies, une semaine plus tard au Stade de France, offriront encore deux occasions de redresser la barre. Et surtout de retrouver des repères collectifs, tant le revers contre les doubles champions du monde a souligné l’écart qui sépare encore les Bleus du gratin mondial.
« On se prépare bien sûr pour la victoire, mais à ce niveau-là on se prépare aussi à vivre la défaite », a relativisé Fabien Galthié, rappelant qu’il reste « dix-neuf matchs à jouer avant le prochain Mondial ».
Le sélectionneur a toutefois reconnu la supériorité sud-africaine dans les domaines clés :
« Leurs points forts – le jeu au pied haut, la puissance, l’efficacité – sont encore mieux développés que par le passé. Nous, on travaille, mais dans ce domaine-là, ils ont été plus performants que nous, à nouveau. »
Même constat pour Thibaud Flament, qui a pointé le manque d’automatismes :
« Ça ne fait que deux semaines qu’on se prépare, alors qu’eux enchaînent les matchs de haut niveau depuis plusieurs mois. »
De son côté, Julien Marchand a insisté sur la réaction attendue :
« Il faut repartir au boulot, baisser la tête et rebosser. C’est une évidence qu’ils ont plus d’automatismes, mais ce soir ça ne s’est pas joué sur ça. Petit à petit, on a aussi cédé dans la tête. »
Le mot d’ordre est clair : retrouver de la confiance et de la cohésion avant de croiser les Fidjiens, séduisants face à l’Angleterre, puis des Australiens revanchards. Car pour les Bleus, la reconstruction passe désormais par des actes.
