
Les présidents des clubs de Top 14 et de Pro D2 ont voté, ce mercredi 12 novembre, en faveur de la rémunération du président de la Ligue Nationale de Rugby (LNR), une première dans l’histoire du rugby professionnel français. Jusqu’ici, la fonction était exercée à titre bénévole depuis la création de l’instance en 1998.
Cette décision marque une évolution majeure dans la gouvernance du rugby hexagonal. L’actuel président, Yann Roubert, ancien dirigeant du LOU Rugby, avait fait de cette réforme l’un de ses chevaux de bataille depuis son arrivée à la tête de la Ligue en mars dernier.
Réunis mercredi, les vingt-huit dirigeants de clubs professionnels ont été invités à se prononcer sur cette proposition. Selon La Dépêche du Midi, une large majorité a approuvé le principe de cette évolution, ouvrant la voie à une véritable professionnalisation du poste.
Mais avant d’entrer en vigueur, cette décision devra franchir plusieurs étapes administratives. Elle sera d’abord examinée par le comité directeur de la LNR, puis soumise à la Fédération Française de Rugby (FFR) et enfin à l’Assemblée Générale de fin d’année. La validation finale reviendra à Marina Ferrari, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative.
Le sujet financier a également été abordé.
Selon La Dépêche, la rémunération annuelle brute du président de la LNR pourrait se situer entre 250 000 et 280 000 euros. Une somme qui placerait la fonction à un niveau comparable à celui des présidents de ligues professionnelles dans d’autres disciplines majeures, comme le football ou le basket.
Pour Yann Roubert, cette évolution vise à renforcer la stabilité et l’efficacité de la Ligue dans un contexte de fortes mutations économiques. Une page se tourne pour la LNR, qui s’apprête à passer du bénévolat historique à une gouvernance pleinement professionnelle.







