La reprise de l’Aviron bayonnais aurait pu ressembler à une simple séance de retour de vacances. Mais en coulisses, l’ambiance est tout autre.
Depuis plusieurs jours, la relation entre le manager Grégory Patat et le directeur du rugby Laurent Travers est au cœur de toutes les discussions. Et la position de Patat semble se fragiliser jour après jour.
Midi Olympique fait le point sur ces grosses tensions à Bayonne.
Mercredi matin, alors que Travers faisait visiter les installations au Toulousain Dimitri Delibes, Patat profitait lui du terrain, entouré de ses joueurs. Une parenthèse bienvenue après une fin de semaine agitée.
Tout a basculé avec un article de Sud Ouest rapportant de fortes tensions entre le président Philippe Tayeb et son manager. Le quotidien affirmait notamment que Tayeb aurait déclaré : « Si je t’ai prolongé, c’est juste parce que tu avais l’opinion publique avec toi. […] Tu n’es pas un bon manager. Laurent (Travers) doit tout reprendre ».
Un président qui parle, un manager qui se tait
Face au tumulte provoqué par ces révélations, Philippe Tayeb a accepté de donner sa version des faits. L’entretien était prévu lundi après-midi. Dès l’arrivée des journalistes, une phrase a retenti : « Je vous ai dit que vous deviez travailler ensemble pour l’institution ».
Une indication claire : à l’étage, Tayeb, Travers et Patat étaient réunis pour une discussion qualifiée d’« entretien de crise » par un proche du club.
À la sortie, la différence d’attitude était flagrante. Travers s’est présenté souriant, détendu. Patat, lui, avait le visage fermé. Le président venait même de lui demander d’assister à l’interview… une requête que le manager a poliment refusée avant de quitter les lieux. L’entretien s’est donc déroulé uniquement avec Tayeb.
Plus tôt dans la journée, le président avait envisagé un communiqué commun pour répondre à Sud Ouest. Patat avait déjà dit non. Depuis, il n’a plus pris la parole publiquement. Ni pour s’expliquer, ni pour démentir.
Le club attend pourtant qu’il s’exprime pour soutenir la version du président. Mais le manager, habituellement accessible, reste totalement silencieux. Une attitude qui tranche avec les dernières semaines, où il n’avait déjà pas répondu aux demandes d’interviews liées à sa prolongation.
Un silence qui interroge
Entre un président offensif, un directeur du rugby de plus en plus influent et un manager qui ne parle plus, le climat se tend. À Bayonne, beaucoup se demandent combien de temps Grégory Patat pourra supporter cette pression alors que la saison, elle, ne fait que commencer.
Surtout, le silence de Grégory Patat ne plait vraiment pas à la direction Bayonnaise.
Si Grégory Patat a toujours clamé vouloir poursuivre son aventure à Bayonne sur le long terme, les dirigeants du club Basque ne voient pas forcément l’avenir de la même manière que leur technicien.
Les tensions sont palpables à Bayonne.
