
La claque reçue par les Bleus contre l’Afrique du Sud (32-17) continue de faire réagir au-delà de l’Hexagone. Et cette fois, c’est un ancien grand nom du rugby mondial qui s’invite dans le débat : Justin Marshall, légendaire demi de mêlée des All Blacks (81 sélections).
Dans le podcast The Good, The Bad & The Rugby, relayé par Planet Rugby, Marshall a livré un avis particulièrement tranchant sur la situation du XV de France.
Fatigué de voir la France enchaîner les revers – trois défaites cet été contre les Blacks, puis une autre face aux Springboks le 8 novembre – le Néo-Zélandais ne mâche pas ses mots :
« Puis-je juste dire à Français qui m’aiment tant… Vous récoltez ce que vous semez ! »
Des critiques sur le respect de la fenêtre internationale
Derrière cette phrase choc, Marshall vise une pratique française qui l’agace depuis longtemps.
Selon lui, le XV de France fausse les échanges internationaux en envoyant des équipes affaiblies lors des tournées estivales. Il le déplore ouvertement :
« Les Français n’envoient pas leurs meilleurs joueurs en tournée, ce qui n’est pas respectueux pour notre pays, car nous voulons voir leurs meilleurs joueurs jouer ici. »
En juillet, les Bleus avaient en effet affronté la Nouvelle-Zélande avec une équipe remaniée. Une stratégie habituelle visant à ménager les cadres, souvent épuisés par le calendrier du Top 14. Résultat : trois défaites (31-27, 43-17, 29-19).
Un choix qui pourrait coûter cher à long terme ?
Pour Marshall, cette gestion n’est pas qu’une question d’effectif : elle pourrait devenir pénalisante. Il rappelle que le classement mondial joue un rôle crucial avant chaque Coupe du monde :
« Au moment du tirage au sort pour la Coupe du monde en décembre, au lieu d’être dans les têtes de série et de pouvoir espérer des poules favorables, vous risquez de tomber dans la poule de la mort. À vos risques et périls, vous ne respectez pas la fenêtre internationale, et cela affecte votre classement mondial. »
Autrement dit, la France prend selon lui un risque sportivement dangereux en privilégiant le repos de ses stars plutôt que les résultats internationaux.
Alors que les Bleus doivent désormais affronter les Fidji puis l’Australie pour conclure leur automne, les critiques venues de Nouvelle-Zélande ajoutent un peu plus de pression à une équipe déjà bousculée.







