Une semaine peut tout changer. Mercredi 12 novembre, Grégory Alldritt participait au ravivage de la flamme sous l’Arc de Triomphe aux côtés de Gaël Fickou, alors capitaine face aux Springboks. Le lendemain, leurs rôles s’inversaient : Alldritt reprenait le brassard, et Fickou sortait du groupe. Une situation symbolique d’un automne agité pour les Bleus.
Mis à l’écart, mais jamais en retrait
La mise hors groupe d’Alldritt face à l’Afrique du Sud n’a surpris personne… sauf le joueur lui-même.
Patrick Arlettaz, entraîneur des avants, n’a pas cherché à embellir :
« Comment il a vécu le fait d’être hors groupe la semaine dernière ? Bah mal. Ils le vivent jamais bien. (…) Greg, c’est pas n’importe qui (…) Il a été capitaine de l’équipe de France, il a été titulaire pendant six ans d’affilée quasiment. »
Le staff observe aussi comment les leaders réagissent lorsqu’ils sont écartés :
« C’est intéressant aussi de voir comment réagit ce genre de joueur. (…) C’est un très bon indicateur quand ils sont très déçus. »
Et de ce côté-là, Alldritt a coché toutes les cases : il est resté avec le groupe, a aidé les autres, a participé à la récupération dès le lendemain.
« Le premier fautif, c’est moi »
Le joueur de La Rochelle a été franc sur sa baisse de régime :
« Ça a été expliqué par le staff très clairement et je l’ai compris, le premier fautif dans l’histoire, c’est moi. Je n’ai pas forcément été le plus performant sur certains matchs début octobre, donc la seule personne à qui j’en voulais, c’était moi. »
Le staff avait choisi de lancer Mickaël Guillard au poste de numéro 8 pour créer de « l’émulation ». Mais la blessure du Lyonnais après le choc contre les Boks a rouvert la porte à Alldritt.
De retour aux commandes contre les Fidji
Samedi soir à Bordeaux, c’est donc lui qui mènera les Bleus face aux « Flying Fijians ». Un adversaire qu’il connaît bien : il était déjà capitaine lors de la victoire de 2023 à Nantes (34-17).
« On avait fait un match collectif (…) mais pour être honnête, on ne pense pas forcément à la manière », rappelle-t-il.
Les Bleus doivent stopper l’hémorragie
La France reste sur quatre défaites consécutives (Nouvelle-Zélande x3 + Afrique du Sud). Alldritt ne minimise pas l’impact de la récente claque au Stade de France :
« On a été touché d’avoir perdu ce match face à notre public (…) mais pas abattu, parce qu’on est conscient qu’on aurait pu faire bien mieux. »
Et de conclure avec optimisme :
« On a une belle marge de progression. »
