
Un an après la terrible désillusion du quart de finale perdu contre l’Afrique du Sud, Antoine Dupont n’a pas été le seul à avoir du mal à tourner la page. Sa famille aussi a vécu cette période comme un véritable traumatisme.
Dans le podcast Pourquoi le rugby, sa mère, Marie-Pierre Galès, revient sur ces moments difficiles traversés par son fils… et par tout le clan Dupont.
Voir son enfant jouer un match décisif est déjà une épreuve. Mais vivre une Coupe du monde depuis les tribunes — et parfois devant la télévision — l’est encore plus.
Marie-Pierre raconte avec émotion la détresse vécue après l’élimination :
« On a encore les larmes aux yeux de la Coupe du Monde, de sa tristesse. Parce que quand on voit son enfant triste comme ça, c’est comme quand, à 8 ans, il perdait le match au tournoi à Castelnau ».
Elle poursuit :
« Voir ce désarroi où tu ne peux rien faire, c’est la pire des choses quand on est parent. Il a fallu des jours, des mois, pour se relever de ça. »
Le rugby à 7, une bouffée d’air après la déception
Selon elle, c’est l’aventure olympique qui a redonné de l’élan à Antoine Dupont après cette période sombre.
« Le fait d’aller à 7, ça lui a fait beaucoup de bien à la tête. Ça a refait basculer sur un autre défi sportif. Et puis il s’est surtout éclaté à faire ça. Ça a été le bon choix », estime-t-elle.
Cette parenthèse a permis au Toulousain de retrouver du plaisir et de relancer sa dynamique, après avoir enchaîné frustration mondiale et blessures.
Un rêve encore intact : le titre mondial
Sa mère ne cache pas son ambition pour la suite :
« Mon rêve, ça serait qu’il soulève le trophée Webb Ellis à la prochaine Coupe du Monde. Et de ne pas rester sur cette frustration. Il va tout faire pour revenir, être au niveau, pour remporter le Graal. »
Mais avant de rêver à 2027, il a fallu gérer un autre moment difficile : sa grosse blessure au genou en mars.
La famille, exceptionnellement absente lors du match en Irlande, a vécu la scène devant l’écran :
« Nous n’étions pas allés en Irlande. Personne de la famille, alors qu’en général, il y a toujours quelqu’un. Nous étions tous devant la télé. Ça a été un choc. Comme on l’a eu rapidement, quand il est rentré dans le vestiaire, il nous a rassurés pour dire que ça va. Mais en fait, ce n’était pas rassurant, parce qu’on pensait bien que c’était une blessure grave, qu’il avait très mal. »
Aujourd’hui en fin de rééducation, Dupont se prépare à revenir sur les terrains. Et comme le dit sa mère, il avance avec une idée fixe : rebondir plus fort que jamais.







