Le XV de France reçoit ce samedi à 21h10 les Fidji pour le deuxième match de la Tournée d’automne. Fragilisés par de nombreuses blessures, les Bleus doivent éviter un second revers consécutif en novembre face à une nation grandissante.
Un piège à ne pas sous-estimer. Après un revers face à l’Afrique du Sud, le XV de France reçoit les Fidji à Bordeaux ce samedi soir. Un « match d’après » qui parait bien plus important que prévu, ne serait-ce qu’en termes de statut. La France défend en effet sa place dans les six premières nations, ce qui lui offrirait l’envieux statut de tête de série pour le tirage de la prochaine Coupe du monde. Mais il s’agira également de soigner la confiance pour des hommes de Fabien Galthié qui restent sur quatre revers successifs, en comptant la tournée estivale en Nouvelle-Zélande.
Et cette série négative ne sera pas simple à enrayer face à des Fidjiens en constante progression. Les coéquipiers de Josua Tuisova, emmenés depuis un an et demi par Mick Byrne (anciennement dans le staff des All Blacks et des Wallabies), concurrencent de plus en plus le rugby européen.
« C’est une équipe qui s’est structurée collectivement avec une meilleure circulation offensive », constate le consultant beIN Sports Benjamin Boyet.
Neuvième au classement mondial, les Fidjiens restaient sur cinq victoires de rang avant de chuter à Twickenham le week-end dernier. Mais chuter serait un bien grand mot, tant ils auront tenu le score pendant plus d’une heure. C’est physiquement qu’ils auront craqué après l’essai refusé à Simione Kuruvoli pour un léger en avant au moment d’aplatir. Les hommes de Pacifique se sont finalement assez largement incliné sur la pelouse du XV de la Rose (38-18).
« Une équipe qui joue par à-coups »
Sur ce premier test, les fans de rugby ont retrouvé les clichés du rugby fidjien à savoir la puissance (essai sur maul et forte présence dans les rucks) et la solidarité avec des points inscrits peu de temps après en avoir encaissé. La méthode Mick Byrne prend forme avec cette capacité à casser des lignes, certes, mais aussi à jouer après contact. Et sur le papier, le potentiel de leur ligne de trois quarts est alléchant (Tuisova, Wainiqolo, Ravutaumada, Muntz, Maqala, Rayasi…).
Alors, le XV de France doit-il craindre les Fidjiens? Non, selon l’ancien joueur de l’Aviron Bayonnais Benjamin Boyet. « Ce ne sera pas la même intensité que face aux Sud-Africains. Cela reste une équipe qui joue par à-coups. Il faut les épuiser en multipliant les longues séquences ». Mais il ne faut pas les prendre à la légère. Le sérieux des Bleus suffirait à profiter des points faibles adverses, à savoir une forte indiscipline liée à la fatigue et le manque de précision dans les jeux au pied. Les Anglais ont d’ailleurs su en profiter sur les essais d’Ellis Genge et de Henry Arundell. La ligne arrière française devrait pouvoir elle aussi exploiter ces espaces dans ce désordre qu’elle aime tant.
Source : RMC Sport
