
La victoire face aux Fidji (34-21) devait permettre aux Bleus de se relancer… mais elle a surtout rempli l’infirmerie. À Bordeaux, les chocs violents et les commotions ont décimé l’effectif, laissant Fabien Galthié face à un casse-tête XXL pour préparer le dernier test de l’automne contre l’Australie.
Les premiers touchés ont été les centres. Pierre-Louis Barassi, percuté de plein fouet dès la 14e minute, a quitté immédiatement la pelouse pour un protocole commotion… qu’il n’a pas réussi.
Son remplaçant, Émilien Gailleton, a vécu la même mésaventure : entré au poste de douze, il n’a tenu qu’un quart d’heure avant d’être lui aussi contraint de sortir.
Conséquence : le choix est mince pour recomposer une paire de centres samedi prochain au Stade de France. Le retour de Gaël Fickou, écarté face aux Fidji après avoir été capitaine contre l’Afrique du Sud, apparaît comme une évidence. Il pourrait être associé à Nicolas Depoortere, sauf scénario improbable où le staff lancerait le jeune Fabien Brau-Boirie contre les Wallabies.
Le secteur des avants n’a pas été épargné non plus. Le Rochelais Paul Boudehent a terminé la soirée touché au genou, une blessure préoccupante à sept jours du dernier test.
Galthié ne s’en est pas caché :
« On a perdu très rapidement nos deux centres. D’abord Pierre-Louis, je pense qu’il ne pourra pas reprendre l’entraînement la semaine prochaine. Pour Émilien, on pense que ça ira. Paul Boudehent, lui, s’est fait mal au genou. On ne veut pas s’avancer. On prendra des décisions demain. »
Malgré le contexte, le sélectionneur tente de voir le positif.
Quelques minutes plus tôt sur TF1, il rappelait que ces absences peuvent ouvrir de nouvelles opportunités :
« On a une équipe entière qui est sur le flanc, ça donne l’opportunité à des jeunes joueurs de venir à Marcoussis, et à nous de leur donner une chance quand ça s’ouvre. Il y aura sûrement de nouvelles apparitions face à l’Australie. Tout ça permet de donner la chance aux joueurs qui ne l’auraient pas sans les blessés. »
La semaine s’annonce agitée pour le staff tricolore, obligé de recomposer plusieurs lignes clés au moment d’affronter les Wallabies.







