
Après deux matchs compliqués, les Bleus avancent vers la dernière étape de leur tournée d’automne avec plus de doutes que de certitudes.
Face aux Fidji, les Français ont évité une deuxième défaite consécutive… mais au terme d’un match où presque tout a déraillé pendant près d’une heure. À six jours d’affronter l’Australie, le constat n’est pas bon.
Un collectif qui cale… et des cadres en panne
Le premier sujet qui fâche concerne le niveau de jeu des leaders habituels. Pour beaucoup d’observateurs, plusieurs cadres sont très loin de leurs standards.
Dans un constat sans détour, Yann Delaigue résume ce sentiment général dans les colonnes du journal Le Parisien :
« C’est vraiment collectif. À part deux ou trois joueurs qui ont surnagé, comme Ollivon ou Jelonch, les autres ne sont pas au niveau auquel on les attend. »
Il estime que Romain Ntamack doit faire mieux. Extrait:
« On attend qu’il crée des différences pour le collectif, comme le fait si bien Thomas Ramos habituellement. Lui non plus n’était pas à son meilleur niveau, comme Louis Bielle-Biarrey. Quand on ne s’engage qu’à moitié, ça ne pardonne pas. »
L’analyse est sévère, mais difficile à contester. Romain Ntamack reste trop neutre. Thomas Ramos n’a pas eu l’impact qu’il a habituellement. Louis Bielle-Biarrey a peiné. Gaël Fickou n’a pas retrouvé son influence habituelle. Quant à Taofifenua, son début de tournée est très compliqué.
Une infirmerie qui déborde
À cela s’ajoute une série noire de blessures.
Paul Boudehent (genou) et Pierre-Louis Barassi (commotion) sont déjà forfaits. Emilien Gailleton reste incertain. Flament, Guillard et Erdocio sont déjà absents comme Le Garrec. Sans compter les forfaits longue durée : Uini Atonio, François Cros, Peato Mauvaka, Yoram Moefana et Antoine Dupont.
Une indiscipline qui fait très mal
C’est l’un des plus gros problèmes de la tournée. La France accumule les fautes : 11 contre les Fidji, 13 contre les Springboks, et souvent en rafales.
Fabien Galthié a été clair :
« Nous sommes sifflés neuf fois à ce moment-là » — le moment où la France passe de 21-0 à 21-21.
Les Bleus s’autodétruisent à force d’offrir des pénaltouches et du terrain.
Une défense qui prend l’eau
Sept essais encaissés en deux matchs. Une ligne défensive qui manque de repères, d’agressivité et d’organisation.
La France doit absolument réagir contre l’Australie. Car, comme le résume encore Yann Delaigue dans un jugement fort :
« Quand on ne s’engage qu’à moitié, ça ne pardonne pas ».
Il faudra plus que de la volonté : il faudra un vrai match référence pour sauver cette tournée.







