Le deuxième test de novembre contre les Fidji devait permettre aux Bleus de repartir de l’avant. Au lieu de cela, la soirée bordelaise a laissé une impression étrange : un succès (34-21), beaucoup de dégâts, et encore plus de doutes.
Une semaine après le choc psychologique vécu contre l’Afrique du Sud, les Français espéraient repartir sur une dynamique positive. Mission ratée.
Une équipe encore marquée par la défaite contre les Boks
Depuis la claque encaissée contre les Springboks, les Bleus ont passé sept jours compliqués. En interne, la préparation a été vécue comme pesante, au point qu’un membre de la délégation a confié via Midi Olympique que « la semaine a été très longue, un peu pénible ».
Entre la pression, le besoin de rebondir et l’envie d’éteindre la polémique autour des quatre défaites de suite, le groupe espérait envoyer un message fort. Mais l’opération reconquête n’a pas vraiment abouti.
Après la rencontre, Grégory Alldritt, Fabien Galthié et Nicolas Depoortere ont tenté de rappeler la confiance qui existe en interne. Le centre bordelais a d’ailleurs résumé l’état d’esprit du vestiaire : « Chacun a son avis et peut porter un jugement sur notre équipe. Nous, on sait à l’intérieur qu’on est forts, qu’on est focalisés sur nous et sur nos performances. »
Une infirmerie pleine et des cadres KO
Si les doutes psychologiques sont bien réels, les blessures le sont encore plus. Galthié le reconnaît lui-même : « On a une équipe entière sur le flanc ».
Et la liste continue de s’allonger.
Pierre-Louis Barassi a quitté le terrain après un choc violent. Le Toulousain, percuté par Ravutaumada, est rentré chez lui avec ce qui ressemble à une commotion, ou au minimum un sérieux traumatisme cervical. Émilien Gailleton, son remplaçant, a subi le même sort seize minutes plus tard. Paul Boudehent, entré puis sorti à cause d’un genou douloureux, est d’ores et déjà forfait pour l’Australie.
Un dernier test sous tension
Pour l’encadrement, la semaine à venir va surtout servir à « réparer » autant que possible : les corps, les automatismes, mais aussi les égos.
Galthié essaie malgré tout de voir le positif et de rappeler que la situation peut offrir des opportunités à certains joueurs en manque de temps de jeu.
Mais le sélectionneur va devoir bricoler encore une fois, comme souvent dans les moments chaotiques.
