Les Fidji ont encore montré qu’ils ne sont plus une nation « surprise », mais bien une équipe capable de bousculer n’importe quel géant du rugby mondial. Samedi soir à Bordeaux, malgré une défaite 34-21 face au XV de France, leur performance a marqué les esprits et confirmé une tendance forte : ce groupe joue libéré, puissant et sans le moindre complexe.
Un scénario renversant qui a fait trembler les Bleus
La France avait pourtant fait le plus dur. L’essai rapide de Nicolas Depoortere a lancé une première demi-heure maîtrisée, au point que les Bleus menaient 21-0. Le match semblait plié.
Mais les Fidjiens ont rappelé qu’ils n’abandonnent jamais. Deux actions fulgurantes signées Ravouvou et Ravutaumada ont relancé le match juste avant la pause. Et dès le retour des vestiaires, Jiuta Wainiqolo a ramené les deux équipes à égalité. À 21-21, les Bordeaux fans ont retenu leur souffle : les Fidji venaient de refaire un retard de 21 points contre la France, sur son sol.
Il a fallu deux pénalités de Thomas Ramos et un dernier éclair de Depoortere pour permettre aux Bleus de souffler dans le dernier quart d’heure.
Le capitaine fidjien abattu mais fier
Après la rencontre, le capitaine Tevita Ikanivere ne cachait pas sa frustration. « Tout d’abord, on est abattus. On pensait les avoir » souffle-t-il. Les Fidji avaient le match à portée de main, mais quelques erreurs leur ont coûté cher :
« Notre discipline nous a encore fait défaut, surtout en laissant une bonne équipe comme la France prendre 21 points d’avance et en essayant ensuite de les rattraper. »
Et malgré le résultat, Ikanivere insiste sur la valeur de l’adversaire :
« C’est une équipe de qualité et elle l’a montré aujourd’hui. On n’est pas passé loin. On va en tirer des leçons et les prendre en compte pour l’Espagne la semaine prochaine. »
Une équipe qui construit quelque chose de solide
Cette tournée dans l’hémisphère Nord n’est pas parfaite — deux défaites contre l’Angleterre puis la France — mais elle confirme que les Fidji avancent. Vainqueurs de la Pacific Nations Cup cet été, ils bâtissent un collectif ambitieux et cohérent, avec un objectif clair : la Coupe du monde 2027 en Australie.
Et leur capitaine en est convaincu :
« On a le courage, on a la puissance nécessaire pour affronter n’importe quelle équipe au monde », martèle-t-il. « Tout se joue sur les petits moments, sur la discipline. On veut finir l’année sur une bonne note… espérer une victoire et rentrer dans nos clubs heureux, avec la tête déjà tournée vers la saison prochaine. »
