
Dans sa chronique Midi Olympique, Richard Dourthe se montre extrêmement critique envers le XV de France après la victoire laborieuse contre les Fidji (34-21).
Pour lui, ce match dit beaucoup du malaise actuel de l’équipe. Voilà les points essentiels de son analyse :
1. « On est simplement mauvais » : une équipe qui ne produit plus de jeu
Dourthe écarte l’idée que la défaite contre l’Afrique du Sud a « cassé » les Bleus. Il pense que le problème est plus profond : le XV de France joue mal.
Selon lui :
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Les Bleus ont proposé 20 bonnes minutes, puis plus rien.
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Le public de Bordeaux s’est ennuyé, signe d’un jeu pauvre, lent et non inspiré.
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Même la dernière action du match illustre l’état d’esprit : au lieu de tenter une relance enthousiasmante, les joueurs ont préféré tuer le match avec trois petits rucks et un dégagement en touche.
Dourthe voit une équipe sans envie, sans plaisir, sans énergie.
2. Des individualités au niveau… mais le collectif sonne creux
Il n’épargne presque personne, mais sauve seulement :
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Anthony Jelonch
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Charles Ollivon
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Grégory Alldritt
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Nicolas Depoortere
Pour lui, le reste de l’équipe est en dessous, très loin de ce qu’on attend d’elle.
3. Le banc à “6 avants – 2 arrières” : une erreur majeure du staff
C’est l’un des points où Dourthe est le plus incisif.
Selon lui, Galthié copie les Springboks avec un banc très musclé… mais c’est une mauvaise idée car :
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Les Français n’ont pas la densité physique nécessaire pour gagner la guerre de l’impact.
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Le XV de France devrait jouer sur ses points forts : la vitesse, le mouvement, pas la puissance.
Il rappelle à quel point le banc déséquilibré a posé un problème énorme samedi :
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Les deux centres Barassi et Gailleton se blessent.
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Le staff doit improviser : Oscar Jégou passe centre, alors que ce n’est clairement pas son poste.
Pour Dourthe, cela montre que le banc à 6 avants est dangereux.
4. Une tournée d’automne déjà « ratée »
Il n’y va pas par quatre chemins : pour lui, cette tournée est un échec, avec aucun enseignement majeur tiré.
Il ne croit pas une seconde à l’idée avancée par Galthié selon laquelle les Fidji seraient désormais des cadors mondiaux.
Et il rappelle que l’Australie, prochain adversaire, est « la plus faible des quatre nations du Sud » : le dernier match de novembre ne donnera pas non plus un vrai indicateur du niveau des Bleus.
5. Une inquiétude réelle pour la suite
Derrière l’ironie et les piques, Dourthe exprime un malaise plus profond :
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Il voit une équipe qui ne progresse pas.
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Il voit un staff qui s’entête, notamment sur le banc.
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Il voit un jeu sans identité, qui n’offre plus rien au public.
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Et il craint que les Bleus gâchent une période cruciale, alors que la Coupe du monde 2027 arrive vite.
En résumé
Richard Dourthe estime que les Bleus sont :
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Mous
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Peu inspirés
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Mal organisés
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Mal gérés dans leur composition
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Et loin des standards internationaux
Selon lui, seule la victoire sauve la soirée… mais le contenu est indigne du niveau attendu depuis six ans.
Voici un extrait de la déclaration de Richard Dourthe :
« À Bordeaux, j’ai vu un bon Anthony Jelonch, un Charles Ollivon conquérant, un Grégory Alldritt déterminé et un Nicolas Depoortere solide au contact. Mais pour le reste, il faut chercher, hein… Je n’invente rien : vous avez vu, comme moi, à quel point les 40 000 spectateurs du stade Atlantique de Bordeaux s’ennuyaient, samedi soir. Qu’y a-t-il eu après vingt bonnes minutes ? Rien, ou alors pas grand-chose.
De l’extérieur, j’ai franchement l’impression que cette équipe ne prend aucun plaisir et manque clairement d’énergie. Je constate aussi une nouvelle erreur dans le choix du banc, et celle-ci aurait encore pu coûter très cher samedi. En optant systématiquement pour un banc à six avants et deux trois-quarts, on copie naïvement les Sud-Africains, mais c’est une illusion : les joueurs français n’ont pas la densité physique des Springboks. Au lieu de miser sur leurs points forts – vitesse, mouvement- ils essaient de renverser l’adversaire par une puissance qu’ils n’ont pas en ce moment.
Je n’ai pas passé un bon moment samedi soir et j’avais besoin de le dire. In fine, j’ai beau entendre Fabien Galthié répéter en conférence de presse que les Fidji sont les nouveaux cadors du rugby mondial, je n’y crois pas une seule seconde. Et j’ai mal de voir cette tournée d’automne, déjà ratée, se conclure sans le moindre enseignement majeur, l’Australie étant aujourd’hui la plus faible des quatre nations du Sud… »








Baisse de regime une grande partie de l equipes pas d envie volla