
La tournée européenne de l’Afrique du Sud tourne au casse-tête. Après deux victoires importantes contre la France puis contre l’Italie, les Springboks ne parlent pourtant que d’une chose : les cartons rouges qui ont frappé coup sur coup leurs deuxième-lignes. Une situation qui provoque un vrai ras-le-bol au sein du staff.
Deux exclusions en deux semaines : trop, pour les Boks
Tout commence le 8 novembre, quand Lood de Jager est expulsé pour un plaquage jugé dangereux sur Thomas Ramos. Une décision qui a déjà laissé un goût amer aux Sud-Africains. Une semaine plus tard, rebelote : Franco Mostert voit rouge lui aussi, cette fois face à l’Italie, dans une action aux allures similaires.
Pour le staff, c’est la goutte d’eau. « Nous perdons des joueurs chaque semaine », souffle Mzwandile Stick via Planet Rugby, entraîneur adjoint, visiblement excédé. Lood de Jager a même écopé d’une suspension de quatre matchs, que les champions du monde ont décidé de contester.
« Plus de cinq cartons rouges » mérités selon le staff sud-africain
Avant le choc contre l’Irlande ce samedi, Mostert doit encore passer devant la commission disciplinaire. Mais le fond du problème, pour les Boks, dépasse les cas individuels. Mzwandile Stick dénonce une forme d’incohérence générale :
« Si les actions de Franco Mostert méritaient un carton rouge, alors il y aurait dû avoir plus de cinq cartons rouges ce week-end ». Il parle même de décisions « gérées de manière décevante ».
Un débat qui relance la question des contacts à la tête
Comme souvent dans ces situations, c’est la limite entre engagement physique et jeu dangereux qui fait débat. Les Springboks assurent respecter les règles, même si Stick reconnaît : « un contact qui commence à l’épaule mais finit à la tête ». Une nuance suffisante pour provoquer des décisions lourdes… mais trop sévères, selon eux.
Mea culpa envers l’Italie
Malgré l’agacement, l’adjoint sud-africain a tenu à montrer une forme d’élégance en présentant ses excuses à l’Italie, déçue par la tournure d’un match pourtant très attendu. « C’est triste… Et puis, le match s’est terminé comme ça », lâche-t-il, amer.
Il va même plus loin : « Ils ne méritaient pas ça ».







