
Malgré une tournée d’automne laborieuse, Romain Ntamack reste l’un des cadres du XV de France.
Critiqué après ses prestations face à l’Afrique du Sud puis aux Fidji, l’ouvreur toulousain peut toutefois compter sur un soutien de poids : celui de Maxime Lucu, son partenaire à la charnière lors du dernier test à Bordeaux.
Lucu tempère les critiques
À 32 ans, le demi de mêlée de l’UBB connaît parfaitement Ntamack et n’a pas tardé à défendre son rôle et son influence au sein du groupe France.
Dans un entretien accordé à L’équipe, il rappelle d’abord sa personnalité :
« Romain est quelqu’un de discret dans la vie de tous les jours. Il ne parle pas pour ne rien dire. Sur le terrain, il prend pas mal d’initiatives et il occupe une place importante dans le groupe. C’est l’ouvreur numéro 1 et titulaire depuis un petit moment en équipe de France. Il faut lui faire confiance et ne pas forcément être trop dur après ce week-end parce qu’on n’a pas eu énormément de ballons à se mettre sous la dent. »
Pour Lucu, la physionomie du match contre les Fidji explique beaucoup de choses :
« Parfois, c’est plus compliqué pour les joueurs de la charnière. Quand tu te mets à défendre énormément et que tu prends les Fidjiens lancés tout le match, c’est difficile d’être en bonne position et de jouer. C’est dur alors pour Romain de s’exprimer, comme pour nos centres ou nos ailiers. Parfois, il faut faire le dos rond. »
Un ouvreur expérimenté qui sait gérer les matchs fermés
Même dans un match sans rythme, l’ancien maître à jouer de Toulouse reste précieux grâce à sa gestion du terrain. « Romain a énormément d’expérience dans ce domaine et il le fait très bien. »
Lucu rappelle aussi que le Toulousain est capable de relancer l’équipe quand les conditions s’y prêtent :
« Sur d’autres matches, notamment contre l’Irlande ou l’Écosse lors du dernier Tournoi Six Nations, il a pris offensivement la pleine mesure du système de jeu et on a réussi à mettre en place ce que l’on sait faire. On doit juste retrouver ça. »
Une charnière en reconstruction sans Dupont
Enfin, Lucu souligne un point clé : Ntamack n’a plus ses automatismes habituels depuis la blessure d’Antoine Dupont.
« Pour Romain, ce n’est pas évident parce qu’il a l’habitude de jouer avec Antoine Dupont. Mais depuis qu’Antoine s’est blessé, il a alterné en jouant avec Nolann Le Garrec ou moi en sélection. »
La charnière cherche encore à se stabiliser :
« On essaie de trouver des automatismes au fur et à mesure des matches que l’on peut jouer ensemble. »







