
Les Australiens semblent au bout du rouleau. Samedi soir (21h10), l’Australie disputera contre le XV de France son 15e et dernier test de l’année 2025, un marathon international qui a surtout révélé leurs faiblesses et ravivé les critiques.
Un été prometteur… qui s’est effondré en Europe
L’Australie avait pourtant montré un visage encourageant au début de l’été :
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une série accrocheuse contre les Lions Britanniques et Irlandais (défaite 2-1),
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une victoire renversante en Afrique du Sud (22-38),
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et un Rugby Championship jugé positif.
De quoi relancer l’espoir. L’ancien ailier Drew Mitchell semblait convaincu via L’équipe :
« Le Rugby Championship a été très encourageant. La victoire à Johannesburg a été monumentale… On a prouvé qu’on pouvait battre les meilleurs du monde. Cette équipe est en train de grandir. »
Mais l’automne européen a tout balayé : lourdes défaites contre l’Angleterre (25-7), l’Italie (26-19) et surtout l’Irlande (46-19). Résultat : six défaites sur leurs sept derniers matchs.
Joe Schmidt lucide : un groupe encore trop limité
À Dublin, le sélectionneur Joe Schmidt n’a pas masqué les failles profondes de l’équipe.
« Nous n’avons pas encore la profondeur d’effectif… c’est un processus lent, qui doit être construit de zéro. »
Il rappelle que 19 nouveaux joueurs ont fait leurs débuts l’an dernier pour essayer d’élargir la base, mais l’expérience manque cruellement.
Et les choix du coach continuent d’alimenter la polémique :
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Nic White (35 ans), rappelé encore et encore, malgré ses retraites successives,
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James O’Connor (35 ans), revenu en urgence pour jouer l’Irlande puis écarté face aux Bleus…
Schmidt compose avec un réservoir étroit et une pression énorme entre résultats immédiats et construction à long terme, en vue du Mondial 2027 organisé en Australie.
Les Kiss arrive en 2026 : un nouvel espoir
La succession est déjà actée : Les Kiss prendra la relève en août 2026, après les trois premiers matchs du Championnat des nations.
Pour Matt Giteau, le choix est juste :
« Kiss a une grande connexion avec les joueurs… Les joueurs se dépassent pour lui parce qu’il s’intéresse profondément à eux. »
Son principal défi sera de réussir la transition avec Schmidt.
Un changement majeur : les expatriés désormais convoquables librement
Autre évolution majeure : l’Australie pourra désormais sélectionner tous ses joueurs évoluant à l’étranger, sans limite.
Giteau valide :
« En jouant à l’étranger, vous apprenez différentes façons de jouer… Le rugby pratiqué en Europe est plus proche de l’intensité demandée lors des rencontres internationales. »
Un atout supplémentaire… mais probablement insuffisant pour transformer à lui seul une équipe qui cherche encore son identité, sa régularité et surtout sa confiance.
Dernier test de 2025 : mission survie face aux Bleus
À Paris, les Wallabies tenteront simplement de finir cette année éprouvante sur une note plus digne. Leur avenir se jouera sur la capacité du groupe à tenir jusqu’en 2027… et à ne plus sombrer dès que la marche s’élève.







