À la veille d’affronter l’équipe de France dans un Stade de France glacial, les Wallabies arrivent au bout de ce qu’ils peuvent supporter. Depuis plusieurs mois, l’Australie enchaîne les défaites, les déceptions et une fatigue immense. Et leur coach Joe Schmidt n’a jamais été aussi honnête sur la situation : son groupe est « émotionnellement et physiquement épuisé ».
Un coach qui parle sans filtre
Face aux médias, Joe Schmidt ne s’est pas caché. Il reconnaît traverser « probablement les quelques semaines les plus difficiles que j’aie vécues depuis très longtemps ».
Pourtant, il refuse l’abandon. Même avec une équipe diminuée, il pense encore que les Wallabies peuvent défier les pronostics contre les champions d’Europe français, samedi 22 novembre, sous des températures négatives.
Une année catastrophique… et un risque historique
Avec six défaites en sept tests, l’Australie joue plus qu’un simple match :
- éviter une tournée d’automne terminée sans victoire (du jamais-vu depuis 1958) ;
- éviter une dixième défaite en 2025, un record négatif absolu ;
- sauver une place dans le top 6 mondial avant le tirage de la Coupe du monde 2027.
Pour rester dans les clous, les Wallabies devraient battre la France avec au moins 16 points d’écart. Autant dire une mission presque impossible.
Des joueurs à bout… mais toujours debout
Malgré tout, Schmidt refuse de pointer du doigt son groupe :
« Tout ce qu’on peut essayer de faire, c’est leur montrer le nombre de séquences où ils ont très bien joué pendant cette tournée. »
Il regrette que les efforts ne soient pas récompensés :
« J’ai trouvé ça vraiment frustrant, pour être honnête… quand cette progression n’est pas récompensée, il y a de la frustration. »
Les Wallabies ont souvent résisté avant de craquer en fin de match. Selon Schmidt, ils veulent « représenter leur pays » et « mériter le soutien » reçu en Europe.
Jake Gordon, blessé au quadriceps, reste incertain mais pourrait tenir sa place s’il valide le dernier test ce vendredi.
Fatigue, froid et un calendrier surhumain
L’équipe a dû s’adapter au climat hivernal parisien après plusieurs semaines plus douces en Europe du Nord. Schmidt explique avoir tenté de « rafraîchir » son groupe, allant jusqu’à annuler l’entraînement du lundi :
« Nous essayons d’ajuster la charge au ressenti des joueurs, on ne peut pas fouetter un cheval mort. »
Il confirme n’avoir « jamais connu un bloc de tests aussi long » avec seulement huit jours de repos au mieux depuis juillet.
