Ce samedi soir, le XV de France affrontera l’Australie à l’occasion d’un dernier test-match de la Tournée d’automne.
Interrogé via L’équipe, le deuxième ligne Toulousain Emmanuel Meafou a évoqué ce match particulier à venir pour lui qui a grandi en Australie. Extrait:
Ça sera un moment particulier qui me renverra forcément au choix que j’ai fait il y a quelques années de préférer jouer pour l’équipe de France que pour l’Australie. Ça sera comme la concrétisation de ce choix. Je pourrais me dire, aujourd’hui, je suis là où je voulais être, je suis Français et fier de l’être.
Il connait très bien l’hymne Australien mais affirme se sentir 100% français. Extrait:
(Il rit) Je pourrais, mais je vais me concentrer sur la Marseillaise. Parce que je n’ai pas envie de faire une chose qui pourrait être interprétée comme un regret d’avoir choisi la France.
Il affirme ne surtout pas regretter sa décision de jouer pour la France. Extrait:
Quand j’ai fait ce choix, j’étais en France depuis six ans (il est arrivé au centre de formation de Toulouse en décembre 2018), ce pays était devenu ma maison. Dès que je me suis entraîné avec le quinze de France, alors que je n’étais même pas éligible, j’ai su que je porterai un jour ce maillot bleu. Avec ma femme, on s’est toujours sentis très à l’aise dans ce pays.
Il précise n’avoir jamais rêvé de jouer pour les Wallabies. Extrait:
Mais quand j’étais gamin, là-bas, ça n’a jamais vraiment été un rêve absolu de jouer pour les Wallabies. Mon objectif était juste de devenir rugbyman professionnel pour faciliter ma vie et celle de ma famille. À l’époque, je regardais presque davantage les matches des Blacks ou de la France que ceux de l’Australie.
Il ne le cache pas : l’Australie a tenté de le faire revenir. Extrait:
Si, une fois. J’ai un très bon pote, qui a été aussi mon entraîneur à l’Académie des Waratahs de Sydney, qui m’a proposé de revenir au club pour jouer en Super Rugby en 2021 ou 2022. Mais le choix le plus simple était de rester en France.
Il a hâte de pouvoir jouer la Coupe du monde de 2027, en Australie. Extrait:
Oui, ça sera quelque chose d’incroyable. Ici, en France, j’ai l’habitude de jouer devant des potes qui sont devenus comme des membres de ma famille, mais jamais devant ma vraie famille. Mes parents, mes deux frères et mes deux soeurs sont tous en Australie. Avoir peut-être la chance de jouer devant eux dans leur pays me remplit d’enthousiasme. Mon rêve est de remporter cette Coupe du monde. Et c’est aussi le rêve de tous mes coéquipiers français.
