À Sapiac, ce samedi 22 novembre, le Stade Toulousain sait exactement où se situe le plus gros danger : dans le pied droit de Jérôme Bosviel. À l’occasion du derby de la 10ᵉ journée de Top 14, les hommes d’Ugo Mola s’attendent à subir une pression aérienne rarement vue ailleurs dans le championnat.
Car si l’US Montauban connaît un début de saison compliqué, elle possède un maestro que peu d’équipes peuvent se vanter d’avoir : un ouvreur capable de retourner un match uniquement au pied Jérôme Bosviel.
Dimitri Delibes l’a parfaitement résumé en conférence de presse : « une équipe qui comporte beaucoup d’individualités »… mais surtout un vrai patron derrière.
L’ailier-centre toulousain ne tarit pas d’éloges sur le numéro 10 montalbanais : « Il les fait beaucoup avancer par le pied, arrive à trouver des espaces sur le terrain et met les équipes sous pression ». Un constat partagé par toute la défense toulousaine, tant la palette du joueur place le triangle arrière dans des situations délicates. En cause, notamment : ses chandelles flottantes, très difficiles à anticiper.
Delibes explique clairement l’impact sur son placement : « C’est un mec qui tente beaucoup, qui est beaucoup en réussite dans son jeu au pied donc forcément, quand tu joues à l’aile ou à l’arrière, tu prends 15 mètres de plus de profondeur pour ne pas te faire lober. »
Et il ajoute, lucide, à propos de ces ballons vicieux : « On l’a étudié toute la semaine, donc on ne peut pas être surpris. Mais ouais, tu cogites sur le terrain. »
Autrement dit : impossible pour Toulouse d’ignorer le danger.
Pour éviter de subir les missiles du maître artificier de l’USM, une mission se dessine clairement : empêcher Montauban de lui offrir du temps et de l’espace. Les avants toulousains devront monter plus vite, ralentir les sorties de balle et empêcher les zones de lancement propres.
Le triangle arrière, lui, se prépare à un après-midi harassant. Reculer, anticiper, lire les trajectoires, gérer les rebonds… Tout devra être parfait pour éviter de se faire enfermer dans leur camp.
Une certitude : si Toulouse veut garder sa place en tête du Top 14, il faudra réussir à neutraliser l’un des ouvreurs les plus atypiques et les plus imprévisibles du championnat.
